vendredi 4 mars 2011

Pourquoi l’iPad va creuser le trou dans le monde des tablettes… mais aussi dans le monde PC.


Les tablettes arrivent, donc, comme prévu : plus d’1 million d’exemplaires vendus sont prévus dans l’hexagone en 2011.
Dans l’offre actuelle, l’iPad apporte une ergonomie, une simplicité, un rendu sans équivalent.
C’était vrai en version 1, ca le sera encore plus en version 2.
Il est imité, mais la concurrence se fourvoie en loupant souvent la cible.

J’ai récemment testé quelques tablettes sous Android (à bas cout).
A mes yeux, elles souffrent de deux tares montrant qu’elles ont parfois oublié leur « raison d’être » de tablette.
-        L'expérience immédiate : les tablettes « chinoise » low-cost ont souvent un retard de réaction lors que l’on utilise l’écran tactile. Ce retour apparaît être pire pour l’utilisateur qu’un PC qui rame : on touche partout avec les doigts et les actions se déclenchent sur le point précédent, avec un temps de retard. Ou bien des fenêtres arrivent laborieusement après l'appui d'une touche (pour ne pas dire un clic). C'est un cauchemar : une sorte de croisement entre un mauvais smartphone (d’ailleurs avec les icônes de celui-ci) et un PC poussif, sous taillé en CPU / Ram.
-         Simplicité : D’autres tablettes proposent, quant à elles, plein d’artifices et de ports modernes. Dernier puissant chipset video, lecteur de carte SD, port HDMI, port vidéo, port USB, etc… du coup, le vendeur ne sait plus quel bouton employer pour allumer la bête ! Une fois allumé, la reconnaissance des multiples ports et drivers semble également nuire à la réactivité utilisateur. Et je ne parle pas des claviers sur écran, inemployables avec leur ergonomie douteuse.

Bref, on critique l’iPad, car il ne saurait pas gérer de multitâches ou encore de multiples ports. Mais ce n’est pas une régression ! C'est d'abord un respect de l’expérience simple et rapide pour l’utilisateur, une priorité qui reste l’essentiel et devrait primer sur tout le reste.
La tablette semblant concurrencer l’iPad est le Samsung Galaxy-Tab… mais elle n’est proposé qu’avec abonnement 3G, et non en simple accès Wi-Fi.
Je pense pour ma part qu’une bonne part des « clients » potentiels de tablettes disposent déjà d'un smartphone 3G et n’ont pas forcément besoin d’une tablette avec accès 3G, car ils souhaitent tout simplement l’employer chez eux, en famille, dans leur canapé le soir (et ont peur de se la faire voler dans les transports).

Question tarif, grande révolution aussi depuis 2 jours : l’ipad 2 sort… et l’ipad 1 va se retrouver bradé à 390€ en entrée de gamme !. La concurrence d'Apple va alors forcément souffrir car, l'iPad sort vraiment du lot de par sa qualité de finition et surtout son ergonomie bien pensée, tant en version 1 comme en version 2.

Cette échappée sera d’autant favorisée que Microsoft ne va rien sortir sur le marché des tablettes avant 2012 (dixit Businessweek).

Concernant l'expérience utilisateur, quelque vécu : ma belle mère retraitée :-) souhaitait découvrir cet hiver les joies d’Internet. 
Elle s’est équipée d’un iPad et aborde aujourd'hui le monde de « l’informatique connectée au web » sans JAMAIS avoir connu ce qu’a été, est, ou sera le monde de l'informatique Windows (boot, lancement, multi-tâches complexe, correctifs, fenêtres, paramétrages, etc…)
Pas de pièce mobile, pas de bruit.

Sur l'iPad, tout est simple comme sur sa TV. On allume, on consulte, on « consomme », du Google, du Wikipedia, des sites de chaines TV, de presse, son e-mail, etc…
De plus, les formidables petits outils que sont Pages (traitement de texte) et Numbers (tableur) couvrent tous les besoin de bureautique familiale.
L’impression sans fil grâce à Air Print est « magique » : on imprime ce que l’on voit sans aucune connexion filaire, avec un simple clic sur "imprimer". Pas de boite de dialogue pour sélectionner une (la seule) imprimante et ses 25 paramètres possibles à régler. L'apprentissage est "naturel".

En d’autres termes, avec de tels atouts de simplicité en accès web aisé, les tablettes "bien faites" (sur le modèle de l'iPad) vont très prochainement empiéter sur l’informatique domestique.
D’abord sur le marché des notebook, puis celui des portables, puis les PC…. Cela me parait indéniable.

Ou alors il faudrait que les PC (Windows) renouent réellement avec l’expérience utilisateur « simple et immédiate », notamment lors de la sortie de Windows 8, mais le dilemme sera alors forcément de ne pas se « couper » de l’historique applicatif.
La généralisation du contenu web / cloud rebattra donc les cartes, forcément.

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