vendredi 30 mars 2012

Chrome OS, Google persiste en préparant Chrome OS « Daisy » pour ARM

 

L'OS de Google Androïd rencontre un succès planétaire et les analystes prédisent déjà son dépassement de Windows, en base installée mondiale, à l'horizon 2016.

Malgré ce succès, Google persiste a préparer son autre système d'exploitation ChromeOS pour machines post-PC et post-Laptop Windows, connectées au Cloud. 

Le géant de Mountain-View prépare une version spécifiquement adaptée aux machines professionnelles non Intel, sous processeur ARM. Cette version "Chrome OS on ARM" (ChrOA ?) va sortir mi 2012, elle répond au nom de code de « Daisy » (Marguerite).

L'OS répond au portage en cours de Windows 8 sur ARM (WOA) a destination des laptops. Google sortant ici pour cettes plateformes un OS un peu plus « professionnel » qu'Androïd, bien que pourtant basé comme lui sur un noyau Linux.

Sony et Samsung préparent déjà leurs premières machines sous Chrome OS ARM. Ces machines disposent de CPU Cortex ou Exynos à 2 Ghz double-coeur (ce dernier est 3 fois plus rapide que le dernier iPad), Wifi, 3G, USB, HDMI, port Ethernet, video 2 560 x 1 600, 800 grammes, 7 heures d'autonomie,… elles évolueront vers les puces Tegra 2 et 3 de Nvidia.
Ces machines ChromeOS sont des terminaux prévus pour fonctionner quasi intégralement en connexion Cloud, via Wifi ou 3G.

Les applications et les données ne sont pas locales mais se trouvent sur le Cloud de Google. Plus de délai de boot, plus de sauvegarde, des machines interchangeables car dépourvues de données locales, … mais, bien sûr, aucun travail local si il n'y a pas de liaison Internet.

Le bureau est nommé « Aura » (voir photo ci-dessus), il est de facture très classique avec fenêtres, icônes, dossiers, … de type Windows. Un comble quand Microsoft va de son côté tenter d'entrainer ses utilisateurs vers l'interface à tuiles « Metro » qui, proposée sous Windows 8, révolutionnera les usages pour tablettes comme pour PC. 

Bien entendu, l'usage de ChromeOS tourne aussi beaucoup autour de... Chrome, le navigateur vedette de Google.

Bref, toutes ces ARM(es) de guerre de Google sont destinées à mieux contrer le haut de gamme des Netbooks et tablettes « de classe iPad » et surtout les futurs laptop et tablettes Windows 8 qui eux, ne tourneront pas sous un OS Windows Phone, le concurrent d'Androïd sur Smartphones et tablettes.

mercredi 28 mars 2012

IBM, l'éléphant à l'éternelle jeunesse


A mes débuts dans l'informatique, fin des années 80, mon premier patron Ion FILOTTI (ancien maitre de conférences à Berkeley puis au labo de recherche informatique d'Orsay) me dit une phrase que j'ai toujours gardé en mémoire : « Sache que dans 100 ans, nul ne sait de quoi l'informatique sera faite, ni à quoi elle ressemblera, mais une chose est sure : IBM sera toujours là ».

30 ans plus tard, cette maxime tient toujours car IBM a fêté ses 100 ans l'année passée en 2011 et est très bien parti pour vivre encore 70 ans, sinon un siècle, et ce à la différence de beaucoup de ses concurrents.

Pour toucher l'aspect intemporel de la firme, rappelons nous que le slogan « Think » d'IBM (réemployé dans ThinkPad) est utilisé depuis 1915, (à l'époque des premiers avions en bois et haubans) et que son logo actuel existe depuis 1965 (à l'époque de la TV noir et blanc, des premiers astronautes). Le cycle de vie de la firme n'est vraiment pas celui des gadgets à la mode aux concepts fumeux qui sombrent dans l'oubli après deux ans.

En 2012, 101 ans après sa genèse, IBM est donc toujours en bonne santé et flatte ses actionnaires.

Sa capitalisation actuelle est de 233 milliards de $, ses revenus 2011 furent de 107 milliards de $ et ont généré un bénéfice par action de 13,44$, en hausse de 15%, avec une cible de 20$ par action en 2015.
En 2011, pas moins de 18,5 milliards de $ de dividendes ont été reversés aux actionnaires, comme IBM le fait d'ailleurs très régulièrement... ce, alors que l'on voit un Apple leur verser leurs premiers dividendes depuis +15 ans. Cette cash-machine attire de nombreux investisseurs fidèles, comme le milliardaire Américain Warren Buffet qui a acquis récemment 5,5% d'IBM.

Fort de cette manne régulière, IBM investit constamment dans la recherche et dépose des milliers de brevets par an. Les armées de chercheurs IBM ont donné 5 prix Nobel, notamment sur le microscope à effet tunnel, ou la supraconductivité. Et le géant ne faiblit pas, bien au contraire, en 2011, IBM a battu un record et a déposé 6000 brevets dans l'année en battant tous ses concurrents pour la 19ème année consécutive (y compris le fougueux géant Coréen Samsung). 

IBM vient d'ailleurs de revendre 750 de ses dizaines de milliers de brevets à Facebook, des brevets liés à la publicité, à la confidentialité, à la messagerie et au réseau.
Le pauvre Facebook ne disposait en interne que de... 56 brevets déposés par ses soins au cours de son histoire ! Google avait également acquis 217 brevets à IBM il y a quelques mois.

Après avoir consacré 63 milliards de $ dans la recherche ces 10 dernières années, IBM veut encore investir 35 milliards sur cinq ans. IBM prépare, voir crée donc constamment l'avenir.

Parmi les dernières innovations d'IBM, susceptibles de bouleverser les fondamentaux même de l'informatique, figure l'ordinateur quantique. Au vu de l'avancée des travaux actuels, celui-ci verrait le jour dans 15 ans, peut être 10. 
Avec sa puissance gigantesque, il ouvrira la voie aux applications prédictives : météo, santé, sécurité.
Actuellement les plus puissants ordinateurs travaillent avec des nombres de 150 chiffres. Pour qu'ils décryptent un nombre à mille chiffres, tous les ordinateurs du monde devrait se réunir et travailler de concert. Avec l'ordinateur quantique, un seul exemplaire pourrait le faire en quelques heures.

Enfin, pour préparer le futur, IBM s'implante également à différents endroits du monde en émergence et crée par exemple un centre d’innovation technologique à Nairobi, au Kenya dans le cadre de son plan Stratégie pour l’Afrique en 2012. L'objectif y est de piloter et gérer la fourniture d’eau, les interventions d’urgence, la collecte des ordures, le trafic routier , ... de manière optimisée avec les systèmes IBM. A terme de transformer Nairobi en une ville plus intelligente que bien de nos villes occidentales. 


Bref, en suivant cette philosophie gagnante, dans 100 ans, l'éléphant de 200 ans sera encore tout aussi juvénile et innovant.

lundi 26 mars 2012

Réseaux sociaux d'entreprise : flop des outils internes, explosion de Linkedin et Viadeo


Comme je l'écrivais début 2011 dans l'article « Social Computing 2.0 : l’expérience groupware peut être utile » Lien article les réseaux sociaux internes aux entreprises ont eu du mal à percer malgré l'engouement initial, au point que certains parlent déjà d'une bulle qui se dégonfle.

Ce semi-échec, ou retard, me semble lié à plusieurs raisons que j'évoquais dans l'article :
  • la collaboration par les outils n'existera que si la collaboration sans les outils fonctionne déjà
  • le management doit accompagner la collaboration et s'y investir
  • les processus doivent prendre la collaboration en compte, la favoriser, lui donner du temps
  • les résultats (ROI) de la collaboration doivent être probants dans le travail
Les outils de Microsoft, d'IBM ou ceux d'acteurs tiers « pionniers » s'implantent toujours, certes, mais le champ d'usage reste sur le domaine de l'ancien groupware d'il y a 20 ans (R&D, innovation, stratégie, groupes de travail, …).
Au delà, certains blogs d'entreprise remplacent quelques vieux Intranet trop statiques. Et certes, Twitter ou Facebook s'utilisent de plus en plus en entreprise, mais ils servent à échanger librement avec des amis bien plus présents dans la sphère privée que professionnelle.


En revanche, ce qui est notable, c'est la véritable explosion de l'usage en entreprise des médias sociaux professionnels que sont Linkedin ou Viadeo. Ces deux réseaux, deviennent au fil des mois un véritable phénomène de masse dans les entreprises.

Linkedin, compte aujourd'hui 150 millions de membres dans 200 pays dont bientôt 3 millions en France. 

Linkedin est la société high-tech qui connait une des plus fortes croissance en CA, en le doublant sur certains exercices récents. Idem pour son action qui a doublé rapidement après son introduction.

Linkedin est surtout présent dans les grandes entreprises de l'IT, de la finance et de l'industrie.

Le Français Viadeo compte, lui, 40 millions d'utilisateurs dans le monde, mais 5 millions en France ce qui le place devant Linkedin dans l'hexagone. Viadeo est présent dans les PME, le conseil, l'industrie. Bien que plus rapidement lié à un abonnement payant, il s'avère d'un usage complémentaire de celui de Linkedin pour toucher les PME et les indépendants, notamment.

Ces deux réseaux se développent massivement comme de véritables Facebook d'entreprise, intégrant la publication de son CV pro, des recommandations d'amis professionnels, des publications de tweets, des liens vers des blog pro ou perso, ....

Les deux plate-formes sont également devenues le nouvel eldorado des recruteurs.

Bref, si il y a bien révolution web 2.0 dans les entreprises, elle viendra surement de ces deux réseaux qui interconnectent chaque jour et de plus en plus d'utilisateurs au sein même des entreprises. Ceux-ci s'interconnectent également avec leur anciens collègues passés à la concurrence ou ayant choisi une nouvelle carrière. Mieux, ils offrent aussi une connexion vers d'autres contacts d'entreprises partenaires ou clientes.
Ces réseaux permettent donc d'entretenir une mixité de contacts business, un écosystème professionnel dont le maillage des relations va bien au delà de la messagerie d'entreprise et de son simple carnet d'adresses.


Avec ces deux outils, le web 2.0 des entreprises est désormais, je pense, vraiment lancé.

vendredi 23 mars 2012

Windows 8, bombardement de versions en octobre prochain


La date prévue de sortie de Windows 8 est désormais prévue en Octobre 2012. Notons que le mois d'octobre, situé avant les périodes de fêtes, fut un mois faste pour les sorties de XP et Windows 7. Le malheureux Vista est sorti, lui, un mois de Janvier.

Le moins que l'on puisse dire est qu'il s'agira alors d'un véritable bombardement de versions.

Rien que pour Windows 8 pour plates-formes x86 (Intel ou AMD), il y aura déjà le largage d'une dizaine de versions :

- Windows 8 Entreprise «Eval»
- Windows 8 Entreprise
- Windows 8 Home Basic
- Windows 8 Home Premium
- Windows 8 Prerelease ARM
- Windows 8 Prerelease
- Windows 8 Professionnal
- Windows 8 Professionnal Plus
- Windows 8 Starter
- Windows 8 Ultimate

Ces versions Windows 8 équiperont les PC x86 Intel ou AMD ou les machines virtuelles VDI fonctionnant sous Vmware, Hyper-V, XenServer, …

Il sortira sous Windows 8 des tablettes à architecture x86 (Dell, Samsung, HP, Lenovo) ainsi que des Ultrabooks x86 équipés de ces versions Windows 8. Ils disposeront de toutes les fonctions historiques de Windows agrémentées des nouveautés de Windows 8.

Mais en octobre, il sortira aussi pour la première fois Windows 8 on ARM, dit « WOA » qui fonctionnera sur les appareils à processeurs ARM et disposera aussi de la nouvelle interface « à tuiles » Metro, l'explorateur classique Windows restant utilisable en option.
WOA ne permettra pas de faire tourner les applications historiques x86 et ne sera pas administré par SCCM, mais WOA sera toutefois équipé d'une suite Office spécifiquement portée (mais sans OutLook).

WOA équipera des tablettes à processeurs ARM, mais aussi des terminaux ou Netbooks à processeurs ARM. Les tablettes ARM ne seraient que 3 lors du lancement de Windows 8 en octobre (dont Nokia et Asus). En effet, Microsoft a établi un cahier des charges draconien en ne souhaitait pas mettre sur le marché des équipements au fonctionnement critiquable, notamment face à l'iPad.

Fin d'année sortira aussi Windows Phone 8, dit "Apollo" succédant à Windows Phone 7. Il sera également équipé de l'interface Metro, il tournera certaines applications de WOA (mais non celles pour x86, bien sur)..

Les applications pour tous les OS seront disponibles sur un Application Store Microsoft équipé aujourd'hui de 65 000 applications, renforcé de 300 nouvelles applications par jour.

Avec le renfort de WOA, le but affiché de Microsoft est de gagner 10% du marché des tablettes en 2 ans, en grignotant des parts de marché à Apple pour les 2/3, plus que sur Androïd qui occupe moins le marché haut de gamme.

Ce lancement de Windows 8 est stratégique pour Microsoft dont le CA de la division Windows a reculé de 6,3% au dernier trimestre de son exercice. Un recul lié au ralentissement du marché des PC conjugué aux premiers essoufflement de Windows 7.

mercredi 21 mars 2012

Retour sur le jour où le grand nuage public Azure est tombé


Le 29 février dernier, le Cloud "Windows Azure" de Microsoft a été indisponible pendant plusieurs heures pour plusieurs régions du monde. Pour rappel, Azure est en production depuis un an, en mars 2010.

La panne a débuté le matin à 1h45 GMT (2h45 en france) touchant Windows Azure Management, le service permettant de gérer les déploiements, les services hébergés et les comptes de stockage. Le bug affectait 4% des systèmes mais s'est étendu.

A 5h Microsoft a pris les mesures pour rétablir le service pour éviter la généralisation.

A 11h du matin, Microsoft a confirmé les services perturbés.

Six régions du monde ont alors connues des pertubations sur SQL Azure Data Sync, Access Control 2.0, Azure Reporting, Azure Marketplace et Azure Service Bus.

A 13h30, Microsoft annonce que ses équipe sont à pied d'œuvre pour dépanner en lançant un correctif sur les systèmes.

A 19h30 Microsoft récupère l'activité de services toujours défaillant sur USA Centre-Nord, Centre-Sud et Europe du Nord.

Les mises à jour doublées de sauvegardes et restaurations mondiales sont en cours.

A 20h des pannes affectent encore certaines régions.

Les mises à jour se poursuivent et le problème est clos tard le lendemain matin 6h.

La cause de cet incendie du nuage n'a été publié que 9 jours plus tard, un trop grand délai aux yeux de certains clients.

Il s’est agit d’un bug liée à une erreur de calcul de date. Le mois de février comptait en cette année 2012 (bissextile) 29 jours et non 28 jours. Plus précisément d'un certificat SSL incompatible avec le jour supplémentaire.
Les machines virtuelles pouvait continuer de fonctionner mais ne pouvaient plus être gérées, et aucune nouvelle VM ne pouvait plus se lancer car tout lancement d'une nouvelle VM faisait s'effondrer les serveurs


Depuis, Microsoft a proposé des réductions tarifaires de 33% à tous les clients Windows Azure Compute, Access Control, Service Bus et Caching, impactés ou non par la panne.


Cet incident mondial restera dans la mémoires comme la première grande panne d'un nuage mondial en production. Certes, il y avait eu des précédents chez Amazon ou Google, mais ils ne portaient pas sur des applications du SI d'entreprise en production, ni sur une durée aussi longue.

Des commissions vont surement se réunir chez les principaux fournisseurs de Cloud pour tirer tous les enseignements de ce cas d'école sur la panne, son traitement, la gestion de crise, la communication. En effet, un Cloud qui plante impose une gestion de crise mondiale, courant sur plusieurs fuseaux horaires, impactant des milliers d'entreprises, des mises à jour, des sauvegardes et restaurations parallélisées, autant de tâches susceptibles de saturer les moyens humains et techniques.


Il y a aura donc bien un avant et un après ce jour qui restera dans l'histoire comme le « bug Cloud de l'année bissextile ».

mardi 20 mars 2012

IPad, un boulevard pavé d'or pour les 4 années à venir


Suite à la sortie de l'iPad 3 (connu aussi comme « nouvel iPad » ou « iPad HD »), Apple vient d'annoncer par la voix de Tim COOK comment elle prévoyait écouler son trésor de 100 milliards de dollars de cash.

Ce ne sera pas l'achat d'un Twitter, que certains prédisaient, mais par un gros versement de dividendes pour les actionnaires, et ce, pour la première fois de puis le retour de Steve JOBS aux commandes en 1996. 1996 : un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître et où le groupe accusait alors une perte de 816 millions de dollars.

Apple va donc distribuer 45 milliards de dollars sur trois ans à ses heureux actionnaires, sous la forme d'un dividende trimestriel (de 2,65 $ par titre, 10 milliards par an) et d'un programme de rachats d'actions (10 milliards).

Cette annonce fait suite aux annonces de ventes record de ce début d'année : 37,04 millions d'iPhone au cours du dernier trimestre, soit un bond de 128% sur un an, 15 millions d'iPad (+111%), 5,2 millions de Mac (+26%) et 15,4 millions de baladeurs iPod (-21%).

La distribution de cette manne se joue donc en parallèle de la sortie du nouvel iPad.

En effet, lors de la sortie de l'iPad, l'action Apple a gagné 200 dollars en moins de 2 mois, et atteint la barre symbolique de 600 dollars l'action. Ce ce qui valorise le titre Apple à... 560 milliards de dollars. Le faisant passer de l'équivalent PIB de l'Argentine ou Afrique du Sud fin 2011, à désormais celui d'un 20è pays mondial, comme la Suède ou la Suisse. (plus de 2 fois celle des Microsoft, Google ou Boeing qui eux jouent dans la classe des 220 à 270 milliards).


Pour les analyses le « produit » iPad, sorti depuis 2 ans seulement, est désormais mature alors même qu'il n'a jamais cédé son leadership à l'armée de tablettes Android, Samsung en tête. Mieux, il apporte un coup de massue à la concurrence avec son écran HD Retina exceptionnel, que la concurrence aura du mal à imiter, à ce cout.

Or il se prévoit une vente 2012 de tablettes située entre 110 et 125 millions d'unités, contre 69 millions en 2011. Apple table sur 60% de part de marché sur ce marché.

Mais ce n'est pas tout. Le marché grimperait ensuite à 195 millions d'unités en 2013, 250 millions en 2014 et 286 millions en 2015.

Le trou étant donc creusé (pour longtemps) avec les tablettes Androïd en terme de parts de marché et de qualité de produit, le boulevard de l'iPad semble donc pavé d'or pour les 4 ans à venir.

Oui, pavé d'or car ces machines simplissimes (pas de pièce mobile) sont vendues de 500 à 700€ pièce pour un cout de fabrication modique, basé en Chine.

Ce n'est pas les tablettes Low-cost « fermées » et sans accéléromètre comme le Kindle Fire d'Amzaon, vendues à pertes, qui vont inquiéter Apple.

L'iPad peut donc désormais prévoir doubler l'iPhone comme source principale de revenus pour Apple.

Rarement, dans l'histoire de la high-tech, un produit n'aura connu une telle innovation suivie d'une telle course en tête sur le marché, autant dans la sphère privée que bientôt dans l'entreprise. 

Son règne s'annonce déjà supérieur à ceux de l'iPhone lui-même (100 millions), du Walkman (220 millions d'unités) ou de l'iPod (300 millions).

mercredi 14 mars 2012

Le Trojan Duqu, une arme sophistiquée de la nouvelle guerre numérique mondiale


Duqu a été repéré en 2011 par Symantec, il attaquait les systèmes de machines industrielles en Europe ou Moyen-Oient.

Les Russes de Kaspersky l'ont disséqué et trouvé du code similaire au ver Stuxnet lancé en 2010 et destiné à perturber les systèmes des centrifugeuses à uranium de l'Iran.

Duqu, lui, s'installe mais ne détruit pas, c'est un Trojan (Cheval de Troie).

Une fois en place, il remonte silencieusement les données collectées sur la machine qu'il infecte.

Mais le point curieux est qu'il est écrit dans un langage de programmation qui ne ressemble à rien de connu. L'ADN de Duqu est constitué de C++, mais les modules de communications avec les serveurs distants collectant les données est développé dans un code inconnu.
Ce n'est pas du C++, de l'Objective C, du Java, du Python, de l'Ada et autres langages connus.

Ce langage objet apparaît optimisé pour la communication asynchrone réseau.

Certains pensent que ce code pourrait avoir été généré par des compilateurs IMB pour les vieux mainframe IBM SYS38 ou SYS36.

D'après Intel, l'objectif visé par ces malware est de se prendre aux autorités de certification situées dans ce que l'on dénomme « Caneus Auris », une zone comprenant l'Inde, l'Afrique, le Moyen-Orient.

Compte-tenu de la complexité et des modules du système Duqu, il est probable qu'il est l'œuvre d'équipes séparées qui n'aient connues qu'une part du projet, sans en connaître la finalité (comme le projet Manhattan).


La guerre numérique semble donc bien en cours et les moyens « black-ops » employés par les entités para-gouvernementales et autres barbouzes peu fréquentables (comme au temps de la guerre froide) sont de plus en plus lourds et sophistiqués, se situant au delà des capacités des meilleurs experts privés.


Et nous n'en sommes qu'au début car, avec le Cloud, il est probable que cette guerre numérique va se transposer des systèmes au sol vers les « nuages » numériques, comme la guerre terrestre gagna les airs au début du 20è siècle.




mardi 13 mars 2012

Demain, la guerre des nuages de stockage de fichiers


Les solutions de Cloud « fichier » se multiplient au fil des semaines avec les apparitions de Microsoft avec Skydrive, Apple avec i-Cloud, Amazon avec Amazon Cloud Drive et les outsiders précurseurs Box, Dropbox. Arrivent bientôt Google avec GoogleDrive et même Samsung avec S-Cloud.

Chacun y va de son annonce, de sa fonction, de son espace de stockage plus gros que le voisin.

Les grands constructeurs et éditeurs envisagent désormais de baser leurs nouveaux OS sur des espaces de fichiers situés sur le Cloud. Ils envisageant même de faire disparaître données locales et disques durs à l'horizon 2013-2014, date où 90% des appareils mobiles se verront offrir une connections à leurs données sur le Cloud.

Skydrive de Microsoft dispose déjà de 17 millions d'utilisateurs actifs et sera couplé à Windows 8 pour essaimer dans le monde sur PC, mais aussi dans celui de iOS et Android car les smartphones et tablettes restent le nouvel eldorado. Skydrive sera étroitement couplé à Windows 8, mais aussi à Windows Server 8, à Hyper-V v3, ...

I-Cloud d'Apple dispose quant à lui déjà de 100 millions d'utilisateurs, ses accès se font depuis le parc immense des terminaux Apple sous iOS (iPhone, iPod, iPad), MacOSX (Mac, MacBook, iMac) et iTV.

Google Drive (ou G-Drive) ne serait pas uniquement couplé à GoogleDocs mais proposera lui aussi bientôt un vaste espace de stockage employable depuis tout OS.

Samsung va aussi entrer dans la course avec S-Cloud, en envisageant de tirer parti de son énorme base installée de smartphones et tablettes, concurrençant celle de Apple.

Amazon Coud Drive existe déjà depuis 1 an. Il a été proposé pour acheter sur Amazon de la musique, l'y stocker et l'écouter ensuite de n'importe où. L'éditeur veut l'étendre à tous les documents.

Les petits précurseurs Box et DropBox risquent vite d'être balayés par les géants.



Bref, 2012 puis 2013 verront se généraliser l'usage de ces espaces de stockage de données qui deviendront aussi populaires pour les fichiers que les espaces où l'on stocke déjà ses données persos comme les photos ou vidéos sur des Facebook, YouTube, Dailymotion, Flikr, Picasa, Blogs, Livres photos, …sans se soucier d'un stockage local.

La guerre des OS va voir émerger un deuxième front, une guerre des Cloud fichiers.

Ce marché des Cloud fichier va rapidement dépasser celui des Cloud applicatifs car plus les terminaux mobiles sophistiqués deviendront des "créateurs de contenus de masse" et vont se diffuser dans le monde de manière exponentielle, et plus ces espaces de stockage virtuels s'imposeront.

Les offres devront se différentier (extensions propriétaires liés à sa plateforme). Mais les tarifs par abonnement seront décisifs. Les offres en terme d'espace et de coûts se rapprocheront alors de la guerre des opérateurs mobiles soumis à des « casseurs de prix » comme Free.

Gare alors à la sécurité et confidentialité des données sur ces plateformes lowcosts.

Et gare alors aux virus des Clouds, une espèce mutante qui apparaitra dans quelques mois ou années et dont les ravages planétaires seront énormes. Les équipes des éditeurs d'antivirus actuels planchent déjà sur ces nouvelles menaces.

vendredi 9 mars 2012

Microsoft Office sur iPad, de la sortie imminente... au démenti de la rumeur


En janvier dernier, le web bruissait d'une sortie imminente de la suite bureautique Ms Office (Word, Excel, PowerPoint) sur iPad d'Apple.
L'interface eut été celle de Metro, employé sur Windows Phone, bientôt X-Box et surtout Windows 8.
L'information provenait de The Daily, journal de Rupert Murdoch.
Ms Office devait arriver sur l'App Store dans quelques semaines, soit en mars.
Une photo avait même été publiée.
D'ailleurs, pour preuve, OneNote (petit outil de Office) était déjà disponible sur l'App-Store.
Les département IT attendaient donc avec impatience ce « vrai » outil bureautique de création professionnelle, un type d'outils qui, il faut le dire, manque un peu sur la tablette d'Apple.

Mais récemment, grosse déconvenue, Microsoft annonce au New York Times que le papier du Daily était « basée sur une rumeur inappropriée et des spéculations », que les photos entre-aperçues étaient des faux.

Certains encore, comme mes amis de Calipia, pensent néanmoins que ce n'est que partie remise, que Ms Office sortirait en fin d'année 2012 ou début 2013, après la sortie des tablettes Windows 8.

Des arguments sont que :
  • Ms serait intéressé par le marché des 55 millions d'iPad vendus, en croissance, grignotant celui de certains PC.
  • Ms a déjà porté Office sur des OS différents des siens, comme Mac OS X

On peut cependant s'interroger sur l'opportunité pour le géant de Redmond de sortir sa suite Office sur iPad :
  • Office reste la « killing application » (la seule ?) de Windows 7, donc sera aussi celle de Windows 8 et Windows on ARM, notamment sur tablettes
  • Pour les pros, Office peut déjà être employé sur iPad via Office Onlive (Cloud) ou Citrix
  • Office sur MacOS n'a jamais fait d'ombre au PC Windows, il était plutôt destiné à équiper les architectes, professionnel des arts et autres anti-PC, employant des Macs depuis 25 ans... Office sur iOS serait une autre paire de manches
  • Apple ne propose actuellement sur iPad que de pâles ersatz d'Office comme Pages, Numbers, Keynote ce que Microsoft peut critiquer aisément
  • Ms Office serait habillé de 2 tenues « exotiques et criantes » pour iOS :
    • ses « rubans » qui n'existent guère sous applications iPad
    • un look Metro qui tranche totalement avec le look & feel iPad (sobre, classe, tactile), un look qu'emploie très bien en revanche Pages, Numbers, Keynote

A mes yeux, sortir trop tôt Office sur iPad serait, pour Microsoft, comme se tirer une balle dans le pied avant la sortie des tablettes Windows 8 pour lesquelles la suite Office peut être un facteur majeur de succès.

De plus, la communication autour des usages serait très compliquée pour Microsoft : faudrait-il mettre l'accent sur Metro qui serait à retenir avant tout, donc opter pour Windows 8. Ou bien Office qui serait à retenir avant tout, y compris sur la concurrence iOS, et pourquoi pas demain sous Androïd ?

Certes, l'état du marché 2013 sera juge de paix. Si les ventes d'iPad continuent d'exploser dans 1 an, avec l'avance prise par Apple alors que les tablettes Windows 8 peine à se déployer (comme les Windows Phone excellents, mais arrivant trop tard), alors Microsoft devra lancer l'offensive Office sur iPad. Un Office iPad qui doit, effectivement, déjà être techniquement prêt dans les cartons.

jeudi 8 mars 2012

Les smartphones transformés en PC avec Linux Ubuntu


J'évoquais récemment le fait que nos téléphones pourraient devenir nos PC de demain avec leurs puissants systèmes d'exploitation, leur processeur, leur Ram, ...(cf : "Et si nos telephones devenaient nos pc de demain")

On y vient déjà !

Canonical, l'éditeur de Ubuntu, propose une distribution de son OS Linux pour les smartphones à partir d'Android 2.3 (Gingerbread) disposant de CPU ARM dual-core 1Ghz, 512 Mo Ram, 2 Go stockage et sortie HDMI.

On raccorde alors souris et clavier en bluetooth pour utiliser le smartphone comme un ordinateur classique.

Ce n'est pas une émulation, mais bien un fonctionnement natif qui est intégré a Androïd, basé lui aussi sur Linux. Une fois Linux lancé, Androïd reste actif et le téléphone reçoit toujours ses appels.

Une fois démarré et affiché sur écran à côté, Ubuntu exploite la connexion 3G du smartphone.
A travers celle-ci, il peut télécharger des applications sur l'Ubuntu Software Centre.

Il propose par ailleurs des logiciels bureautiques PC avancés comme Firefox, Google docs, le client messagerie Thunderbird, …

Le système Ubuntu s'utilise avec l'interface Unity, conçue pour PC et tablettes (comme Microsoft Metro).

Les échanges sont faciles: les fichiers Ubuntu peuvent être copiés vers Androïd, les messages et SMS copiés vers Linux.

Le mode de commercialisation et les partenaires restent à valider, notamment sur des smartphones plus puissants encore que ceux d'aujourd'hui, mais Canonical pense aussi proposer sa solution en Open-Source d'ici la fin 2012.


mardi 6 mars 2012

Les prochains Androïd 5 et 6 en finalisation et en construction


Google a historiquement affublé ses OS smartphone et tablette de noms de dessert, et par ordre alphabétique.

Ce fut Android 1.0 et 1.1 dits « les sans nom, ou A et B », Android 1.5 dit « Cupcake » (petit gateau), Android 1.6 dit « Donut » (beignet), Android 2.0 dit « Éclair », Android 2.2 dit « Froyo » (frozen yogurt ou yaourt glacé), Android 2.3 dit « Gingerbread » (pain d'épice), Android 3.0 dit « Honeycomb » (rayon de miel) et l'actuel Android 4.0 dit « Ice Cream Sandwich » (sandwich à la crème glacée).... 
 
le prochain Android 5.0 se nommera « Jelly Bean » (bonbons haricots) et sortira à l'automne.

Google se donne le temps de l'intégration car certaines tablettes pourraient proposer un multi-boot Android 5, Chrome OS voir Windows 8
 
L'idée serait d'escamoter en douceur Chrome OS de Google qui a peu percé, de surfer en revanche sur le succès du navigateur Chrome porté alors sous Android et de venir concurrencer farouchement Windows 8 dès sa sortie, notamment sur les netbooks à processeurs ARM.

Ce ne sera pas chose aisée car Microsoft va exiger une certification des constructeurs de tablettes ARM qui interdira le dual boot (avec SecureBoot) sous un autre OS que le sien.

Néanmoins, il est probable que le premier constructeur qui bénéficiera d'Android 5 sera Asus. Celui-ci fut le premier à proposer des tablettes sous Android 3, le premier également à proposer Android 4.

Une version Android 6 sortirait ensuite dès 2013 et se nommera « Key Lime Pie », une tarte américaine au citron vert de Floride. Cette version viendra tenter d'attaquer le marché des ultrabooks, après celui des netbooks.

Certains disent déjà que ce cycle d'1 an pour la sortie de nouveaux OS est trop court pour que les constructeurs et développeurs puissent s'adapter aux nouvelles spécifications.

Les constructeurs avait déjà parfois du mal à suivre Microsoft dans ses cycles de 3 ans entre chaque version de Windows.

Ce cycle est cependant dicté, d'une part, par le rythme effréné du marché des smartphones et tablettes et d'autre part, par la volonté de Google s'imprimer son rythme pour essouffler son concurrent Microsoft. Car Microsoft doit prendre en compte la portabilité des applications historiques, les innovations des smartphones et la compatibilité des tablettes avec les 2 mondes.

vendredi 2 mars 2012

Windows 8 RC diffusé, premiers commentaires


La version attendue de Windows 8 Release Candidate est sortie, elle est téléchargeable en 32 bits pour 2.5 Go et 64 bits pour 3.3 Go, elle est très stable à l'usage.
Cette nouvelle version est disponible en en mise à jour ou image ISO, à installer sur une machine virtuelle et multiboot.
Les pré-requis sont : CPU > 1Ghz, Ram > 1 Go en 32 bits et 2 Go en 64 bits, disque 16 Go 32 bits et 20 Go en 64 bits, DirectX 9.

Pour les nouveautés, le résumé :

L'interface est la grande nouveauté car elle introduit le look & feel Metro, sensé être unifié entre Windows (x86 et WOA), Windows Phone, Windows tablettes, X-Box.

Plus d'accès au bureau Windows par défaut. Le menu démarrer à disparu, on accède et on retourne à l'accueil sous l'interface Metro.

Applications et fichiers se retrouvent via la puissante recherche améliorée.

Apparition d'un ruban type Office dans la barre de menu de l'explorateur Windows.... un usage essentiellement prévu pour les futures tablettes sur lesquelles ces manipulations ne seront pas aisées.

Une gestion des conflits d'opérations plus intelligente.

Les pools de stockage conçues à partir d'un agrégat de disques différents. On peut y créer ensuite des espaces de stockage dynamiques.

Batterie d'antimalware plus puissants que ceux de Windows 7.

Facebook intégré à l'interface Windows (issu des smartphones, usage cible pour les tablettes).

Windows Store accessible pour télécharger des applications (issu des smartphones, usage cible pour les tablettes ).... 80 applications disponibles. Sur Windows on ARM (WOA ce sont ici que les applications seront téléchargeables).

Mémorisation de l'historique des fichiers et de leur modifications, avec une fréquence jusqu'à 10mn.

Gestionnaire des tâches amélioré, véritable tableau de bord de l'OS.

Internet Explorer 10, compatible HTML5.

(à terme) SkyDrive, pour le stockage des fichiers sur le Cloud.

Bref, les changements en terme d'ergonomie sont importants et nombreux. C'est le prix à payer pour tenter le grand écart pour un usage « possible » commun de l'OS et ses dérivés entre des terminaux aussi différents que PC, tablette et smartphone.

Reste à savoir si les entreprises choisiront un OS dont le portail « porte d'entrée » est conçu avant tout pour des terminaux tactiles nomades.... et ce, pour des postes qui resteront à usage fixe, et équipés d'applications d'entreprises toujours commandées par clavier et souris.




jeudi 1 mars 2012

La virtualisation vient aux smartphones


Telefonica, l'opérateur espagnol sur le marché ibérique et Amérique du sud a créé l'évènement à la MWC 2012 en annonçant un partenariat avec Vmware.

Le service Dua Persona permettra ainsi de séparer, sur le même smartphone Android, le téléphone pro du téléphone perso. Non pas simplement dans l'abonnement, mais bien dans la configuration : mail, contact, agenda, applications, …

Ceci aidera les département IT à mieux gérer leur parc dans le cadre de la Consumérisation de l'IT (BYOD) avec la solution Cloud de Vmware : Horizon Mobile Device Management.

Si le smartphone est perdu ou volé, les données pro seront sécurisées et pourront être ainsi supprimées à distance.

Les 2 profils pourront communiquer et recevoir des doubles notifications si besoin.

Le service Vmware de Telefonica sera proposé sur Samsung Galaxy S2 (20 millions vendus) dans le courant du second trimestre 2012.


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