lundi 30 mai 2011

Les premiers vrais terminators sont déjà là, sur les réseaux sociaux


En 1984, le film de James CAMERON donnait une vision du futur où les humains combattait des cyborgs à apparence humaine.
Depuis, de fantastiques progrès en robotique ont permis de construire des machines autonomes aux propriétés impressionnantes (voir vidéos sur YouTube). Ainsi, il existe déjà des robots marcheurs, coureurs, cyclistes, violonistes, standardistes, … certains sont recouverts de latex afin de leur donner une peau « humaine ». Ils sont, certes, de plus en plus impressionnants... mais, soyons francs, aucun ne peut être pris de près ou de loin pour un véritable être humain.

Pourtant, nous pouvons déjà croiser un cyborg et nous faire parfaitement leurrer.

Ceux-ci vivent sous forme de logiciels intelligents, sur les réseaux sociaux que sont Facebook, Twitter, ....

Plusieurs tests ont été réalisés et ils sont édifiant.

Neil Cook, de Cloudmark indique que 20% à 40% des nouveaux profils sur Facebook seraient des faux. Des faux conduisant les internautes vers des sites de malware, virus et autres spams.
Bitdefender avait testé il y a quelques mois le profil d'une jeune femme blonde de 21 ans, envoyé à 2000 personnes. Près de 1900 (95%) l'ont accepté, comme ami. Tous lui ont communiqué des informations privées : nom, adresse, numéro de tel, infos sur les parents, ...informations sur leur entreprise, produits en cours de développement. 17% juraient l'avoir déjà rencontré, sans se souvenir précisément où.

Bitdefender a également monté une étude basée sur 3 faux profils sur des réseaux sociaux et jeux en ligne, en 24 heures, les amis de chacun ont dépassé la centaine.
Certains comme Julian ASSANGE, fondateur de Wikileaks, vont déjà plus loin en indiquant que les réseaux sociaux seraient « la plus épouvantable machine d'espionnage jamais inventée », infiltrée par les renseignements américains.

Dans les cas précédemment cités, il s'agissait le plus souvent de profils usurpés ou manipulés par d'autres utilisateurs, démontrant les failles des réseaux sociaux. Mais arrivent désormais des robots autonomes créant des robots, eux mêmes gérant des profils, des échanges, des conversations, .... Ceux-ci exploitent toutes les failles des outils dans le but de récupérer auprès d' « humains » les informations et données recherchées précieusement par leurs créateurs ou « employeurs » (cf : étude MacAfee).

Une recherche récente sur ce thème a été réalisée début 2011 par le Web Ecology Project, une communauté de chercheurs sur le culture et le fonctionnement du web. Cette équipe a souhaité savoir si il était possible de créer de robots construits pour favoriser les rencontres et les contacts.

Pendant les 2 semaines d'expérience de « Socialbots 2011 », le vainqueur fut le robot JamesMTitus, qui a interagi avec 12 conversations Tweets consécutives et enregistré 200 réponses en moins d'une semaine, contre 60 réponses pour un humain.
Pour ces conversations, il employait des formes de réponses pré-établies sophistiquées, engageant d'autres réponses.

L'ère des Robots Sociaux est donc bien lancée.

Désormais, faites attention à vos contacts, ce sont peut être des Cyborgs... et ce ne sont surement pas vos amis.

mercredi 25 mai 2011

Ma rencontre avec DSK (qui s'intéressait à Unix), il y a 19 ans


J'ai débuté ma carrière comme Ingénieur Technico-Commercial au sein de Non Standard Logics, start-up SSII parisienne et éditeur d'outils de Génie Logiciel sous Unix, X-Windows, OSF/Motif.

L'entreprise était fondée et dirigée par Ion FILOTTI, maitre de conférences à Berkeley, puis au Laboratoire de Recherche en Informatique d'Orsay.

NSL a conçu des produits fantastiques et novateurs pour la fin des années 80 :
  • WISH : un shell icônique, permettant de manipuler Unix comme Windows aujourd'hui)
  • Wx : un éditeur de texte ou de code multi-fenêtré
  • et surtout XFaceMaker, un interface-builder disposant d'un langage interprété en code naturel, à l'usage très simple, qui permettait d'animer les composants de l'interface. Ce dernier outil fut très employé en France par les grandes SSII pour construire les interfaces de commande fenêtrées des grands chantiers de l'époque : porte-avion Charles de Gaulle, sous-marins nucléaires, programme Rafale, centrales atomiques, CEA dissuasion nucléaire, etc...

Nous exposions nos outils chaque année, de 1989 à 1992 au salon « Convention Unix », Paris - Porte de Champeret.

Lors de son édition de mars 1992, le salon reçu la visite du nouveau Ministre de l'Industrie du gouvernement d'Edith Cresson : Dominique Strauss-Kahn (marié l'année précédente à Anne Sinclair, la présentatrice vedette de 7 sur 7).
NSL fut alors sélectionné parmi les entreprises françaises innovantes, qui exposaient sur le salon (nous vendions nos outils « maison » à l'international avec succès). Nous avons donc figuré dans le programme de visite du Ministre sur le salon, et furent prévenus à l'avance.

DSK fit donc sa halte de 10mn sur notre stand, accueilli par notre patron Ion FILOTTI qui lui présenta notre entreprise et l'amena sur l'un de nos écrans 19 pouces afin de lui faire une démonstration. Ion exposa au Ministre les concepts de nos solutions, que je manipulais à l'écran.

DSK parut être intéressé, puis poursuivi sa visite. 
Dans mon souvenir, nos collaboratrices féminines ne furent pas draguées :-)

mardi 24 mai 2011

Human Time Navigator

Les 2 chercheurs Graham Bell et Jim Gemmel, anciens de Microsoft, ont lancé le projet MyLifeBits visant à réaliser une sauvegarde numérisée complète de sa propre vie, accessible à tous dans moins de 10 ans.

L'un s'est équipé de capteurs présents dans des objets usuels, ou fixés à sa propre peau. Il numérise aussi tous les documents personnels qu'il côtoie (notes, photos, factures, échanges, …). L'autre écrit dans un livre la théorie et la portée du projet.

Les auteurs qualifient leur projet de « Total Recall », du nom du célèbre film ou il est possible de voyager dans sa conscience et changer ses souvenirs. Moi, je le qualifierais plutôt de « Human Time Navigator » : proposer un backup continu de son passé dans lequel on navigue.

C'est certes inquiétant, on imagine la police ou les RG lisant votre alibi des derniers temps, mais ce n'est pas si révolutionnaire.

En effet, on laisse déjà des traces numériques partout autour de nous et notamment via les outils web 2.0 : messagerie, réseaux sociaux, forums, CV, parcours scolaire, carrière pro, blogs, sites web, photos publiées avec date et localisation de leur prise. Un système expert peut déjà relever tous vos éléments publiés, vos propos, et re-construire (en reverse engineering) votre histoire, vos idées, votre pensée, dans les grandes lignes.

Nous sommes donc mortels, mais notre histoire, elle, nous survivra donc de manière publique grâce aux traces numériques laissées derrière nous involontairement, ou organisées en archive.

Gardons cependant à l'esprit que nos rencontres, nos actions, nos actes marqueront encore longtemps les esprits et les souvenirs de nos proches et congénères, bien plus que l'empilage futile de nos petits gestes numériques du quotidien.

mercredi 18 mai 2011

L'arrivée des ChromeBooks en France

Les premiers « Chromebooks » de Google arrivent le 15 juin en France, proposés par Samsung et Acer.

Pour 28 $ / mois, Google proposera un pack entreprises comprenant le portable, le logiciel et le support technique (l'accès 3G étant en sus, pour environ 20$ / mois). Ces contrats de 3 ans permettront de swapper les postes défectueux ou en fin de vie. Les mises à jour et la maintenance sont donc incluses aux prix d'achat.

L'OS est ChromeOS, qui se réduit essentiellement à un navigateur avancé.
Les applications sont celles de Google (GMail, GoogleApps, ...), hébergées dans le Cloud, avec leurs données.
Le Cloud étant redondé sur plusieurs site, la sauvegarde des données est plus sûres que sur un poste que l'on peut casser ou se faire voler. Par ailleurs, les virus et malware sont mieux maitrisés.
Pour les applications d'entreprise, il ne semblait pas évident d'en disposer... mais Citrix propose déjà sur la plateforme sa technologie (Citrix Receiver) employant le streaming.
Le poste sous ChromeOS pourra gérer les clés USB, les cartes SD et l''impression locale sera gérée par Google Print

Les seuls points qui peuvent poser débat sont :
  • Peut-on confier ses données d'entreprise a Google ? (mais bon, des solutions Cloud comme SalesForce héberge bien avec succès les données CRM de milliers d'entreprise, les outils 2.0 le font aussi de plus en plus)
  • Doit craindre le S.P.O.F. du lien Internet qui, si il tombe, fait s'arrêter l'entreprise (là encore, ces liens sont de plus en plus sûrs et redondés car aujourd'hui et demain, sans accès web, va-t-on réellement continuer à pouvoir travailler ?)
Pour résumer, ces ChromeBook seront des postes allégés avec maintenance incluse. Ils ne sont pas destinés au utilisateurs avancés de bureautique, aux monteurs photo, vidéo, … mais aux utilisateurs faisant un usage basique de la micro pour lesquels le TCO du poste peut être drastiquement revu.
En ce sens, ils vont se partager le marché de l'alternative PC des « consuméristes Web » (en usage privé ou entreprise) avec les iPad.

mercredi 11 mai 2011

App-V rencontre enfin son public, mais pas forcément celui espéré


Il y a quelques années, la solution Softricity rencontra un certain succès sur le domaine novateur de la virtualisation d'applications. Elle fut alors racheté par Microsoft et pris le nom de Softgrid.
Réservé aux clients en software assurance (dans le « cadeau bonux » de celle-ci, nommé MDOP) elle fut un peu rangé au placard. 
Elle pris alors le 3ème nom de App-V (Application Virtualization)
La solution est encore méconnue, pourtant, son intérêt novateur est indéniable. 
Grâce à App-V, les applications ne sont plus installées en dur sur l'OS, dans le système avec DLL et modification de registre, mais dans une bulle isolée de celui-ci.
Chaque application peut alors être dans sa bulle, ou plusieurs d'entres-elles packagées dans une seule bulle.
On peut alors disposer sur le même OS de versions incompatibles entre elles (ex : N versions d'Office, de client Oracle ou BO). On peut aussi packager des couples d'applications comme une application métier et SA version d'Office.

Ces bulles peuvent se déployer sur des agents fonctionnant sur les postes.
Le packaging (ont dit ici séquencage) vient alors un peu concurrencer le traditionnel packaging MSI, mais en le simplifiant grandement. Car l'application se « télédistribue » d'elle-même à la demande, en streaming, et évite des infrastructure type SCCM ou LanDesk (même si App-V se couple à ces environnements pour le contrôle des inventaires et des opérations).

Mais ce qui a remis cette excellente solution sur le devant de la scène est une bonne décision stratégique de Microsoft visant à l'imposer au coeur des solutions de publication ou de VDI. 

Microsoft a en effet offert la licence App-V aux détenteurs de CALs TSE/RDS (publication d'applications Microsoft) ou de détenteurs de solutions Citrix XenApp.
Or, dans ces environnements la solution prend tout son sens !

En effet, combien de fermes Citrix disposaient de batteries de serveurs où certains serveurs étaient dédiés à 1 ou 2 applications, incompatibles avec les autres. Certaines applications nécessitaient une intégration et une validation de fonctionnement rendue ardue du au fait qu'elle sont installées sur un noyau serveur sensible, avec d'autres applications (certaines, aux installations d'autant plus revêches et exotiques qu'elles dataient de 10 ans).
Avec App-V, plus de problème !
Il suffit de définir une image master serveur Citrix "propre", puis d'installer les applications dessus chacune dans des bulles App-V.
L'agilité du système devient alors maximum.
Les performances sont toujours au rendez-vous.
Les applications se provisionnent alors par profil de populations métier, on peut en modifier les versions très fréquemment et les mettre à disposition sur les serveurs. On peut aussi, de la même manière, patcher et monter les versions de serveur dont le socle est propre car rendu indépendant des applications.

J'ai récemment vu un client réaliser les packages applicatifs en quelques jours et réduire de moitié les serveurs de sa ferme Citrix, avec cette solution.... devenue donc gratuite pour les clients TSE/RDS/Citrix.
App-V est une solution puissante, souple au ROI imparable en TSE/RDS/Citrix.... certes avec un concurrent (payant) ThinApp de VMware (voir plus loin).
App-V dans ce contexte, rencontre donc enfin un succès grandisant en environnement RDS / Citrix XenApp.

Car par ailleurs, App-V peut s'employer sur les postes clients. Il est alors possible de « descendre » un package applicatif dans la bulle via un agent sur le poste. On peut alors mettre à jour aisément l'application en vidant sa bulle pour y descendre une nouvelle version.... et de faire fonctionner l'application en local, en mode déconnecté (ce dernier mode de fonctionnement "poste" reste cependant lié à la software assurance sur l'OS du poste).

La solution concurrente (payante) évoquée est donc Vmware ThinApp. Celle-ci fonctionne un peu différemment. D'abord, elle ne nécessite pas d'agent (sur Citrix ou le poste), ce qui lui permet de fonctionner sur clé USB. Elle apporte également quelques réponses différentes à des problèmes de compatibilité OS, etc...
Mais reste 2 soucis : Vmware ne propose pas de solution de publication comme TSE/RDS/XenApp et alors que les relations Microsoft/Citrix sont synergiques, les relations Microsoft/VMware sont en guerre frontale. On peut aisément imaginer que, dans l'avenir, se multiplient les finesses de fonctionnement des OS et applications Microsoft avec App-V sur environnement publié... et autant de chausses trappes créées pour ThinApp. 

Car, ne nous y trompons pas, la virtualisation d'application pour le poste, pour RDS/XenApp ou pour le Cloud est la solution de demain.
En effet, autant il est difficile d'imaginer un Cloud gérant ou télédistribuant des applications via un lourd SCCM, couplé à des AD.... autant on peut aisément imaginer des bulles synchronisées avec le Cloud pour mettre à jour des postes. Lorsque l'on voit le succès des iPhones ou iPad qui synchronisent leurs millions d'applications en montée de version, tous les jours... ou des DropBox qui synchronisent leur documents silencieusement sur un parc de poste, on ne peut qu'en être vite convaincus.

mardi 10 mai 2011

Une pomme à 150 milliards de dollars US

Nous avons tous lus que Apple devenait cette semaine la marque la plus puissante du monde, avec 150 milliards de dollars de capitalisation, dépassant Google, et laissant loin Facebook.

Quelle envolée ! C'est une progression de 850% sur 5 ans et de 80% sur l'année 2010.

Beau succès, donc, pour cette firme moribonde à la fin de années 90, revenue au zénith 15 ans plus tard.

Mais au fait, 150 milliards de dollars, c'est abstrait. Cela représente quoi ? Prêtons nous à l'exercice...

150 milliards de dollars c'est en gros :
  • Le PIB de la Région Rhône-Alpes, 2ème région de France
  • Le PIB de la mégapole d'Istanbul, 30ème ville du monde
  • Le PIB d'Israël, du Pérou, de l'Argentine, du Venezuela ou de la Finlande
  • Les dettes cumulées des pays du tiers monde
  • Le budget du système judiciaire américain (juges, police, prisons)
  • Les salaires et charges de la production automobile aux USA
  • Le coût du stress aux états-unis (absentéisme, perte de production, dépenses médicales)
  • Le coût probable des réparations des séismes et tsunami Japonais de 2011
  • Le coût de l'ouragan Katrina aux USA
  • Les pertes pour les investisseurs, lors du crash des subprimes de 2007
  • Le budget demandé par le FMI pour venir en aide aux pays touchés par la crise
  • La fortune estimée de la famille Kadhafi
  • Le déficit d'un mois des Etats-Unis
  • Le déficit d'un an de la France

lundi 9 mai 2011

Le PC jetable

Mieux que le PV virtualisé, le PC jetable !


L'Anglais David Brabe a récemment créé le "Raspberry Pi", un micro ordinateur au prix et à la taille d'une clé USB.

Le prix visé est de 25$ (18€), le prix d'une grosse clé USB ou une cartouche d'encre... bref, de l'ordre du jetable.

Ce "PC" tourne sous Linux Ubuntu 9.
Il dispose d'un processeur ARM 11 à 700MHz, 128Mo de SDRAM, un port HDMI. Il les vidéos HD, la 3D. Il dispose enfin d'un port USB et peut donc se voir connecter un appareil photo.

Non seulement le PC (terminal) devient virtualisé pour accéder au Cloud... mais il peut donc aussi devenir miniaturisé, dématérialisé et jetable.

Son règne est donc attaqué sur le concept, l'OS, la taille et la valeur.

mardi 3 mai 2011

Le marché des OS

L'actualité sur le marché des Operating Systems est intéressante à regarder.


http://www.netmarketshare.com/os-market-share.aspx?qprid=11


On y lit que Windows XP décroit petit à petit, mais lentement : 10 à 12% en 1 an, mais reste largement dominant avec encore plus de 53% du marché.

Que Vista a perdu 5% de sa position maximum de 15% (échec connu).

Que Windows 7 a gagné 12% en 1 an et dépasse les 25% (après 1 an 1/2).

A ce train là, les courbes de XP et Windows 7 se croiseront dans 2 ans... à l'époque de Windows 8.

Nous risquons donc de voir sortir un OS en version N+3 (Windows 8), alors que l'OS Windows XP sorti en 2001 (13 ans d'âge) sera encore bien présent dans le paysage.

Certes, la concurrence est bien entendu peu présente.... mais cela fait (fera) désordre.

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