jeudi 26 avril 2012

L'ère émergente des Apps, la vraie révolution de l'ère « post PC »




Je vous conseille l'excellent article de Frédéric CHARLES sur ZDNet.fr paru il y a un douzaine de jours.
Il s'inspire lui-même d'un ouvrage édité par Sogeti, disponible en UK et NL, nommé « The App Effect ».

Le constat est le suivant.
Les jeunes d'aujourd'hui, notamment les enfants, sont entourés de smartphones, consoles, tablettes et deviennent des utilisateurs naturels des petites applications tactiles en connexion internet.
C'est une réelle rupture vis à vis des applications d'entreprise, qui existaient sous forme d'icônes sur le bureau Windows depuis 20 ans. Celles-ci nous sont très (trop) devenues familières... au point qu'on les croit incontournables.
Mais le nombre d'utilisateurs de ces Apps du « nouveau monde » des terminaux mobiles, cité plus haut, ne cesse de croitre et représente désormais 10 fois celui de l' « ancien monde ».

Ceci devrait être pris en compte sans tarder dans les entreprises car ces applications génèrent de nouveaux usages, en voici quelques-uns résumés :
  • L'effet de surprise : l'innovation perpétuelle peut être une menace comme une opportunité
  • L'immédiateté : la réactivité devient la norme pour l'utilisateur
  • Les "gadgets": et les mises à jour permanentes associés aux Apps
  • Le graphique : moins de texte, plus d'images et de mouvements, la règle du tactile
  • La personnalisation : un nouveau comportement exacerbé
  • La surcharge d'information : nécessité de mettre en place des filtres informationnels

Dans le monde des Apps, les cycles de vie sont bien plus rapides. Ils deviennent un facteur de développement, de réussite face aux utilisateurs, aux clients, ... ou bien rendent l'entreprise has-been sur leur marché, car elles ne correspondent plus au métier.
Le graphisme et le design est bien plus important qu'autrefois. L'accès à l'information doit être rapide, fluide et prépondérant.

Bref, au delà de la révolution des terminaux, une vraie révolution des applications est donc aussi en marche.

mercredi 25 avril 2012

Réduire son empreinte énergie avec des tablettes


Employer une tablette est sympa au quotidien en termes d’usage, vis-à-vis des portables ou des stations PC. En effet, ces nouveaux terminaux offrent de nouveaux accès à l’information depuis de nombreux lieux nouveaux : salon, chambre, transports, salle de réunion, hôtel, … mais ce terminal a d'autres avantages encore que celui de la mobilité.

Le site TechRepublic a récemment conduit une analyse sous un angle original, celui de la consommation électrique :
  • Un portable à écran 15 pouces comme le MacBook consomme 50 watts au démarrage, 12 watts en activité normale, et 1 watt en sommeil.
  • Une station PC avec écran LCD consomme 94 watts au démarrage, 96 watts en activité normale, et 1 watt en sommeil.
  • Un Tablet-PC sous Windows consomme 37 watts au démarrage, 30 watts en activité, et 1,5 watt en sommeil.
  • Un iPad dispose d'un démarrage instantané, consomme 9 watts en activité, et 0,5 watt en sommeil.
En employant la formule : (Watts x Heure de travail) / 1000 * Cout d’un Kw/H = Cout total par jour, on arrive au total cumulé suivant :
  • Portable 15 pouces : 4 $ / an
  • PC station : 29 $ / an
  • Tablette PC : 9,75 $ / an
  • iPad : 2,95 $ / an
Donc à une économie comme suit, pour 1000 unités PC, Portable ou Tablet-PC remplacés par des iPad :
  • PC station : 25 979 $ / an
  • Tablet-PC : 6 790 $ / an
  • Portable 15 pouces : 1 180 $ / an
Remplacer un parc de portables ou de stations PC par des tablettes, notamment des iPad, n’est pas aujourd’hui totalement réaliste, notamment à cause de l’héritage applicatif et du cout d'acquisition des tablettes, parfois égal à celui d’un PC pour l'iPad. Ceci, alors que les tablettes génèrent déjà une économie en termes de maintenance et support.

Mais lorsque les applications "Web + Cloud" auront été banalisées, que la modération énergétique sera devenue courante, voir cruciale… on peut imaginer que l'actuelle débauche énergétique des stations PC, restant parfois allumées pour rien la nuit dans les bureaux ou chez soi, apparaitra comme un luxe inutile d’une époque révolue.

Mozilla Boot to Gecko, l'OS smartphone de plus


L'OS smartphone de Mozilla Boot to Gecko (B2G) va sortir en 2012, commercialisé en primeur sur des téléphones Brésiliens, proposés par l'opérateur Telefonica. 

Il sera basé sur les standards web comme HTML5, JavaScript, ... 

La tâche est rude car il devra contrer iOS, Android, Windows Phone, Samsung Bada, BlackBerry OS, Symbian, Ubuntu Smartphone, … et j'en passe.

L'idée est la même que celle de Google avec Chrome et ChromeOS, il s'agit de profiter de la notoriété de FireFox pour proposer un OS qui lui est naturellement couplé.

L'OS de Mozilla est basé sur Gecko, le moteur de rendu de FireFox, ici installé sur une mouture maison d'un noyau Androïd.

Il est destiné à faire tourner des Web-Apps « pures » qui se diffuseraient plus vite que les applications « propriétaires » à la sauce iOS ou Androïd.

Boot to Gecko système est destiné aux pays émergents qui n'ont pas encore trop subi le tsunami iOS ou Android et qui restent, à cette date, agnostiques.

Deux commentaires peuvent être faits :
  • Cela fera un OS de plus à combattre pour Windows Phone et son marché qui reste à asseoir
  • Pour Mozilla, c'est effectivement le moment de lancer l'OS en profitant de la notoriété mondiale de FireFox, celle-ci étant probablement à son apogée et déclnera bientôt. En effet, le rouleau compresseur Google Chrome continue son ascension irrésistible et gagne chaque mois des parts de marché.

mardi 24 avril 2012

Google Drive vs Microsoft Sky Drive

Ça y est enfin, Google vient de lancer Google Drive son service de fichier sur le Cloud. 
Il s'accède avec un client (de 723 Ko) que l'on peut installer sur PC, Mac, Androïd, bientôt sur iPhone et iPad. 
Le service est accessible sur : https://drive.google.com/start

Google Drive propose 5 Go de stockage gratuits. A côté en prime, Gmail passe à 10 Go.

Les offres sont de 25 Go pour 2,49 $ (30 $ par an), 100 Go pour 4,99 $ et 1 To pour 49,99 $ par mois et même 16 To pour 799,99 $ par mois.

DropBox est actuellement 4 fois plus cher avec ses 100 Go pour 19,99 $.
Il est probable que les prix vont rapidement s'aligner.

Le service Google Drive intègre Google Docs pour le partage de documents. Il est accessible depuis Google+ et est compatible avec 30 types de documents. Un service de reconnaissance de caractère est même inclus : les mots peuvent être recherchés dans une page de revue scannée. Les images également.

Microsoft en profite pour rajeunir SkyDrive, son service équivalent. Les anciens utilisateurs sont étendus à 25 Go de stockage gratuits, les nouveaux à 7 Go. 

L’accès est intégré à l’explorateur de Windows ou au Finder de MacOS. Le support de Vista, Windows 7 ou 8 est assuré, mais malheureusement pas celui de Windows XP. 


jeudi 19 avril 2012

KingOffice, une suite bureautique originale pour PC et... tablettes Androïd


KingOffice de Kingsoft Corp. (made in Hong-Kong) est une suite bureautique constituée de 3 logiciels : Writer le traitement de texte, Spreadsheet le tableur et Présentation l'outil de présentation.

Les 3 outils sont très inspirés de Word, Excel et PowerPoint et compatibles avec tous leurs formats (XP, 2000, 2003, 2007, 2010), au vu des menus et fonctions... cela sent presque la contre-façon.

Le mode tarifaire est original et intéressant : version gratuite limitée (pas de macros), version standard à 50$ et version pro à 70$.

La version PC gratuite est au look Office 2003, l'upgrade vers le ruban de style 2007 ou 2010 est donc payant, de même que l'accès aux fonctions avancées.

Mais l'originalité réside dans l'existence d'une version Androïd qui non seulement est gratuite, fonctionne sur toutes les version et propose, elle, l'usage du menu "ruban".

Ce ruban dit « 2012 » est très intéressant car il semble même en avance sur le ruban de Office 2010.
Il se scinde en catégories, que l'on glisse avec les doigts sur la tablette, avec une excellente prise en compte de l'ergonomie utilisateur.

Malheureusement, le Français n'est pas encore pris en charge dans le dictionnaire, le correcteur orthographique ou dans les noms des formules.

Néanmoins, voici une suite bureautique, gratuite, qui s'emploie très bien sous Androïd, génère des fichiers exploitables sous Ms Office ou permet d'en lire..
La sauvegarde peut se faire en local sur la tablette ou vers le cloud (support de WebDav).
L'ouverture et lecture de fichiers au format pdf est incluse.

KingOffice s'avère être l'un des nouveaux logiciels Chinois a suivre car il peut prendre un certain essor sur l'énorme marché Chinois de PC et périphériques Androïd.

samedi 14 avril 2012

Mark Shuttleworth, l'extra-terrestre du poste de travail

Dans la saga des grands noms du poste de travail, je me devais de citer la figure pittoresque du Sud-Africain Mark Shuttleworth, le père du système Linux Ubuntu, et qui fut aussi... Astronaute.

Né en 73, Mark Shuttleworth se lança très tôt dans les développements en sécurité sous Linux. Il revendit sa première société à Verisign, ce qui lui permis d'obtenir un premier pécule vite utilisé pour lancer ses projets et diverses sociétés.

En 2002, il partit dans l'espace avec la mission russe Soyouz TM-34 pour une somme de 20 millions de dollars. Il séjourna sur la station spatiale internationale ISS où il passa 8 jours avant de redescendre sur terre en traversant l'atmosphère à Mach 25.
Il fut le 2ème touriste spatial après Dennis TITO, qui fit le même voyage l'année précédente.
Ce voyage spatial correspondait à sa philosophie qu'il résume ainsi : « Il est pertinent de profiter au maximum de cette vie, cela signifie entreprendre les projets les plus grands, les plus effrayants et les plus audacieux possible. Une grosse part de la volonté est d’aspirer à quelque chose, de vivre pour quelque chose ».

En 2004, il créa la distribution libre Linux Ubuntu, la société Canonical qui en assure la promotion et la fondation Ubuntu Foundation (lancée avec 10 millions de $) laquelle rémunère les développeurs.

Aujourd'hui, Mark Shuttleworth espère que 20 millions de PC seront pré-packagés avec Ubuntu 12.04 ces 12 prochains mois (notamment avec Dell).

Le vent tourne, et Ubuntu arrive désormais premier dans un récent sondage de popularité avec 41 % des votes. Debian arrive second avec 19 %, puis Fedora avec 10 % et openSUSE avec 5 %. Les autres distribution sont toutes en dessous des 5 % : CentOS, Red Hat, Mandriva, Mageia et SUSE.

Côté serveurs, Ubuntu Server (gratuit) a re-dépassé Red Hat Entreprise au cours des derniers mois, pour les serveurs Web Publics.
Le couple Debian/Ubuntu a repris globalement +15% de pdm quand RedHat/Fedora/CentOS a décru de -10%.

Ubuntu est également prêt pour le cloud computing avec la fonction MAAS « Metal as a Service » de la version 12.04.
MAAS permet de déployer rapidement un vaste ensemble de serveurs physiques, vus alors comme un cluster. MAAS emploie le provisionning pour la virtualisation dans le cloud et les serveurs physiques.
Les ressources sont accessibles à la demande, et exploitables depuis MAAS via un frontal Web, livré avec un catalogue de services. Ces services permettent de mettre en place une ferme de serveurs web, des applications web distribuées, du Cloud Computing ou une infrastructure de type Big Data.

Enfin, Canonical innove également dans les téléphones mobiles.
Canonical a conçu un logiciel pour smartphones Androïd permettant d'employer Ubuntu lorsque le terminal est branché en HDMI à un écran.
Mieux, il existe dans les cartons « Ubuntu Phone OS » un système prévu fonctionner directement sur les smartphones.

Mark Shuttleworth est donc un selfmade-man qui innove en permanence sur les systèmes et l'expérience utilisateur. Il croit en ses rêves et souhaite réellement faire entrer de plein pied l'Afrique, ses utilisateurs et ses ressources dans le leadership de l'ère numérique mondiale.

jeudi 12 avril 2012

Nokia, le titanic de 2012


Nokia fut le fleuron de la téléphonie mobile : 265 millions de téléphones vendus et un CA de 35 milliards de $ en 2005, encore 40% du marché devant Motorola et Samsung en 2008, un rang de N°1 pendant 14 ans.

Nokia a opté pour un choix Microsoft en 2011 et depuis, rien ne va plus.

Le constructeur a perdu 1 milliard de $ sur 2011, son titre a chuté en bourse de 20% l'année passée, il vient à nouveau de décrocher de 21% en 2 jours.

Les moteurs sont à l'arrêt depuis plus d'un an : plus de volume, plus de marge face à Apple et Samsung qui a eux deux raflent tous les bénéfices du marché.

Fin 2011, 80% du bénéfice des smarphones sont pour l'iPhone, 15% pour Samsung, 5% pour les autres dont, quand même, de grands noms comme HTC, RIM, LG, ZTE, ... et Nokia.

La « troisième voie » de Nokia s'est entièrement basée sur Windows Phone mais elle ne décolle malheureusement pas.

Pourtant, Microsoft a déboursé 1 milliard de dollars en 2011 pour éviter que Nokia n'opte pour Androïd, tout en abandonnant Symbian, son OS maison simple mais dépassé.

Depuis, la part de marché de Nokia fond inexorablement de mois en mois.

Les ventes du (bon) smartphone Nokia Lumia ont été de 3 millions ces derniers mois, montrant un certain succès d'estime... mais l'iPhone 4S, lui, s'est vendu à 4 millions d'exemplaires son premier week-end.

La sortie de Windows Phone 8 l'automne prochain était attendue par Nokia pour satelliser l'émergence de ses smartphones, elle risque d'arriver trop tard.

Car 2012 n'est pas finie... l'année va connaître la sortie du Galaxy S3 cet été et de l'iPhone 5 à l'automne, sans compter la concurrence de RIM qui va jouer la survie du BlackBerry en le bradant.

Bref, il aura suffit d'un changement de monde (celui du téléphone "voix" vers celui du smartphone) pour que le géant Finlandais, réputé insubmersible, connaisse un naufrage brutal dont on voit désormais mal comment il pourra être enrayé, tant la brèche prend l'eau.

mardi 10 avril 2012

Xavier NIEL, le Steve JOBS Français ?


Xavier NIEL, le patron de l'opérateur Free, est parfois affublé du surnom de Steve JOBS Français pour ses côtés technophile, innovateur sur les usages utilisateur ou champion de la communication.

Ce comparatif ne lui déplait pas, NIEL porte un culte à Steve JOBS depuis qu'il l'a rencontré à 18 ans au tout début de sa carrière, au SICOB de Paris.
Au quotidien, Xavier NIEL ne se sépare d'ailleurs jamais de son iPhone 4S ou de son Mac Book Air.
Comme « feu » le patron d'Apple, ce boss charismatique vêtu de jeans se plait également à débattre avec ses équipes de jeunes développeurs Linux et raille les voitures avec chauffeurs de ses concurrents, patrons du CAC 40.

Un autre trait le rapproche de Steve JOBS : la fortune grandissante du self-made-man.

Xavier NIEL est en effet le seul patron de l'IT classé dans les grandes fortunes de France.
Avec ses 3,4 milliards d'euros, il émarge au 12ème rang du classement Challenges, les autres étant très, très loin derrière, vers et au delà de la centième place.

Pas mal du tout pour ce natif de Créteil (en 1967), fils d'un juriste et d'une expert-comptable qui débuta sa carrière par des développements sur Minitel dans les années 80 lesquels ont donnés 36 15 ULLA ou 36 17 ANNU le premier annuaire inversé, âprement combattu par France Telecom.

Cet homme qui vaut donc (plus de) 3 milliards... pèse aussi désormais 3 millions.

3 millions d'abonnés à l'offre FreeMobile lancée il y a seulement 3 mois, début janvier 2012 à prix cassés.

3 millions d'abonnés mobiles, à ajouter aux 4,8 millions d'abonnés à l'accès Internet Free, qui disposent de la fameuse FreeBox.

Et NIEL ne s'arrêtera pas là, il entend doubler son chiffre d'affaires d'ici 2015, envisage d'ouvrir des boutiques « en dur », se diversifie en achetant (avec 2 acolytes) le journal Le Monde ou en rachetant les droits de la chanson mythique « Comme d'Habitude ».

OK, ok, … Style, fortune et coups d'éclats, … mais quelles innovations ? Free est parfois critiqué pour la réalité de celles-ci.

Ancien abonné Alice et j'ai naturellement migré vers Free ce début d'année 2012. Je dois dire que l'innovation de Free n'est pas un vain mot.

Quel autre opérateur propose à ses clients un abonnement mobile pour 0€, idéal pour les jeunes enfants et les personnes âgées, que l'on peut équiper d'excellents téléphones à bas cout et à la très longue autonomie (exemple : Samsung E1050 débloqué, 19€).

Quelles sont les innovations utilisateur de la FreeBox, au delà de son beau design signé Philippe Starck ? en voici par exemple quelques unes :
  • Consulter un programme TV Free interactif via le Web depuis les transports, y sélectionner une émission et en programmer alors l'enregistrement chez soi, dans sa FreeBox, mais à distance,
  • Utiliser sa BoxTV comme plate-forme lecture photo-vidéo (BlueRay) de salon, employer des jeux avancés (manette PS), surfer sur le web, ... tout en utilisant l'autre Box ADSL comme serveur NAS de 250 Go, utilisable depuis tout PC, portable ou tablette, en LAN ou Wi-Fi,
  • Utiliser la télécommande gyroscopique à ondes radios,
  • Regarder un film, sélectionner « info », et lire alors les informations du film récupérées directement depuis le site de Allociné (affiche, résumé, acteurs, …)
Alors pourquoi les grands opérateurs du marché n'ont-ils pas pensés et proposés ces fonctions avant les équipes de Xavier NIEL chez Free ? Des fonctions qui satisfont les clients lesquels deviennent alors des fidèles de la marque.

C'est sans doute ce qui fait bien la différence entre celui qui anticipe les attentes des clients et innove pour y répondre... et les autres, qui ne font alors que le suivre.

Bref, fort de cette croissance, de cette innovation, de ce cash, de ces millions de clients, …. attendons nous à voir Xavier NIEL et Free apparaître un jour prochain plus avant sur la scène de l'informatique en France sur les réseaux, sur le contenu, sur les datacenters, … là où il y aura des demandes à satisfaire chez les utilisateurs.

jeudi 5 avril 2012

Jean-Marie HULLOT, le chercheur Français méconnu qui a pensé l’iPhone


Aujourd'hui, le monde entier utilise l'iPhone d'Apple, de Paris à Los Angeles, de New-York à Sydney, de Buenos-Aires à Moscou. Mais très peu de personnes savent que l'iPhone a été imaginé par un discret chercheur Français au début des années 2000 : Jean-Marie HULLOT.

Voici donc l'histoire de la genèse de l'iPhone...

Fin des années 80 et début des années 90, j’œuvre alors dans 2 startups en relation avec l’université d’Orsay et son LRI et l’INRIA, les foyers de l'innovation informatique Française.
La star de ce petit monde est Jean-Marie HULLOT, le chercheur Français de Normal Sup’ et de la Fac d’Orsay. 
Il a le privilège d'être recruté par Steve JOBS lui-même, le « wonderboy », l'inventeur passionné du génial Apple Macintosh. En effet, Jean-Marie lui a montré ses travaux lors d'une visite chez Apple en Californie et... Steve JOBS l'a rattrapé sur le parking.

Peu après, Steve JOBS est débarqué d’Apple, mais il choisit de relancer son aventure personnelle avec la machine NeXT et son OS NeXTSTEP. Il y entraine son frenchie, qu’il vient de recruter.

Chez NeXT, Jean-Marie HULLOT crée l'outil mythique « InterfaceBuilder », logiciel très novateur de conception graphique d’applications, wysiwyg et orienté objets. Un outil révolutionnaire dont les descendants servent encore aujourd’hui à construire les applications MacOS et iOS.

Suite au flop malheureux de NeXT, pourtant très en avance sur son temps (voir autres articles), Steve JOBS dissout ses équipes puis crée Pixar le fameux studio d'images numériques, en rachetant le studio de LucasFilm, qu'il rebooste avec le succès que l'on sait.

Puis, suite à la déconfiture de la marque à la pomme, Steve JOBS est rappelé à la Direction d’Apple en 1996 qu’il relançe immédiatement par ses idées et son charisme.

4 ans plus tard, au début des années 2000, Steve JOBS croise à nouveau Jean-Marie HULLOT à Paris, il le réembauche de suite.

Jean-Marie HULLOT souffle alors l’idée à Steve JOBS d’investir le monde des téléphones mobiles. Il lui indique en effet que ces téléphones sont tous compliqués, que le monde entier attend des téléphones portables qui seraient simples d’usage, et que les téléphones sont le futur de l’informatique.

Steve JOBS convaincu lui donne alors carte blanche.

En 2001, il nomme Jean-Marie HULLOT Directeur Technique des Applications Apple et Vice-Président de la Division Mobile d’Apple (rien que çà ! certes, Apple n'était pas encore l'entreprise monstre d'aujourd'hui). 

Steve l’autorise à monter une cellule secrète de développement à Paris où il mettra au point les synchronisations de carnet d’adresse et d’agenda du mystérieux futur téléphone.

En 2005, les développements de l’iPhone sont bien avancés et les équipes sont alors centralisées aux Etats-Unis. Le Frenchie Jean-Marie HULLOT ne suivra pas son mentor cette fois, il préférera alors rester en France.

La suite, vous la connaissez, peu de temps après, l’iPhone d’Apple sort en 2007, c’est alors un extraordinaire succès mondial qui ne s'est pas démenti depuis 5 ans.

Jean-Marie Hullot a depuis retrouvé l'anonymat et créé Fotopedia, l’encyclopédie de photos en ligne.

Depuis, il ne fait pas qu'utiliser l'un des mythiques 150 millions d'iPhones.... lui, il l'a inspiré.

mardi 3 avril 2012

Etude IDC 2010-2016 : doublement des terminaux, Androïd superstar et 10% de tablettes


Les terminaux connectés à internet (PC, tablettes et smartphones) approcheront le milliard dès cette année 2012. En 2016, le parc de ces terminaux aura doublé vis à vis de 2010.

En 2016, les parts de marché du PC ne représenteront plus alors que le quart des terminaux présents, contre 36% aujourd'hui.

L'explosion des smartphones va se poursuivre, un domaine ou le couple Windows + Intel x86 (WinTel) se fera distancer.

Les courbes de volume PC / smartphones se sont croisées l'année dernière, mais le volume de smartphones sera la double de celui du PC en 2016.

Cette forte croissance des smartphones viendra surtout des marchés des pays émergents Asie, Pacifique, dont l'Inde ou la Chine, où ces smartphones serviront d'unique appareil connecté à internet, les usagers ne disposant pas de coûteux PCs ou Laptops équipés de Windows.

Apple va continuera de croitre un peu sur les smartphones dans les "riches", mais Androïd poursuivra fortement son extension, due à la diffusion continue de ses terminaux à bas couts pour pays émergents.

Concernant les tablettes, dont 70 millions d'unités ont été vendues en 2011, IDC pense qu'il s'en vendra 100 millions en 2012, mais pas plus de 200 millions en 2016 et prévoit donc un plafond des tablettes à seulement 10% du marché des terminaux.

La croissance des tablettes serait donc bien circonscrite à certains types d'usages domestiques ou professionnels, une niche, située entre le PC et le smartphone. Un périmètre précis couvrant donc seulement 10% des usages, qui se dessine déjà dès 2012, et que les tablettes Windows 8 vont certes tenter d'élargir.

lundi 2 avril 2012

Google, les maigres revenus actuels d'Androïd



Google active 850 000 smartphones et tablettes sous Androïd par jour et le parc a passé les 200 millions d'unités fin 2011.

Paradoxalement, ce succès vertigineux n'apporte actuellement que très peu d'argent à Google.
En effet, Androïd est utilisé librement par tous les constructeurs et, en 4 ans de 2008 à 2011, Androïd n'a rapporté à Google que 550 millions de dollars, soit 10 $ par appareil.

Les 3 magasins "Application-Market" de Apple, Amazon et Goongle ont été comparés sur 11 millions d'utilisateurs actifs, et sur les applications les plus populaires.
Pour 1$ de revenu généré par Apple, Amazon en génère 90c, mais Google seulement 23c.

Pire, Androïd tient les 2/3 de ses revenus applicatifs, à des applications proposées sous l'iOS d'Apple.
La seule application GoogleMaps pour iOS rapporte à Google quatre fois plus que son OS Androïd.

Des revenus Google issus de iOS qu'Apple tente d'ailleurs de couper de plus en plus pour assécher son concurrent, en remplaçant par exemple le moteur GoogleMaps dans son système de localisation de photos iPhoto (d'ailleurs devenu moins précis).

Bref, Androïd, l'OS qui deviendra plus diffusé que Windows dans quelques mois, a donc bel et bien un talon d'achille : le modeste revenu qu'il génère.

Ce point est cependant à mettre en perspective, car la cible de Google, reste toujours le revenu publicitaire autour des recherches et des trafics générés, fondé sur l'analyse ciblée d'une population d'utilisateurs et sa revente à une autre population d'annonceurs.

Or, sous Android, tout est fait dans pour maximiser cet objectif : recherche Google, compte Google, mail Google, applications Google, … avec au final, publicités analysées, contrôlées et payées à Google, donc indépendamment de l'OS lui-même ou du revenu des applications.

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