vendredi 30 septembre 2011

Et si Android devenait le nouveau Windows des 20 prochaines années ?



Android version 4 arrive prochainement, fin 2011. C'est le moment de s'interroger sur la place grandissante que prend l'OS de Google sur les « nouveaux postes clients », deux ans seulement après sa sortie.

Cette version 4 unifiée dite « Ice Cream Sandwich » combinera les fonctions d'Android 2.3 dit « Gingerbread » (pour smartphones et petites tablettes) et Android 3.2 dit « HoneyComb » (pour grandes tablettes et TVs).

Fourni gratuitement par Google, adaptable aisément aux différents hardware, puis adopté par les plus grands constructeurs (HTC, Samsung, LG, Sony, Motorola), Android est devenu incontournable au fil des mois. Il équipe aujourd'hui de plus en plus de smartphones, tablettes, TV et même des autoradios (+ de 40 constructeurs).

Android se diffuse à la vitesse de l'éclair. Sur la seule dernière année et sur les seuls smartphones, Android est passé de 6% à 23% de part de marché (40% aux US !), doublant même l'iOS d'Apple, faisant oublier RIM et BlackBerry. Et ce n'est pas fini, Android a prévu d'atteindre les 50% de PDM dès 2012.
Seule l'écrasante diffusion du navigateur Chrome (de Google) a récemment suivi une diffusion aussi rapide dans le monde informatique. Ne parlons pas de YouTube acheté il y a 5 ans par le même Google et aujourd'hui consulté par... 2 milliards d'humains chaque jour.

Ceci peut nous amener à ces quelques réflexions :

  • Et si l'ère du PC Windows-Intel touchait réellement à sa fin, avec une extinction massive dès l'année prochaine, comme celle des dinosaures ?
  • Et si HP même l'avait pressenti en mettant ses PC et son WebOS au rencard ?
  • Et si Windows 8 « au look Metro » arrivait trop tard en 2012 ? (Il reste une longue année pour voir des tablettes sous Windows 8, comme nous le dit Stéphane)
  • Et si les « nouveaux terminaux communicants » devenaient le nouveau standard pour consommer et travailler avec les applications du Cloud ? (ils le sont déjà chez les jeunes)
  • Et si Apple vacillait, en panne d'imagination avec la « sortie de scène » de son gourou historique, Steve JOBS ?
En y réfléchissant :
  • Quel OS est fourni gratuitement par Google aux constructeurs... quand Microsoft leur demande 3 à 10 euros par appareil ?
  • Quel OS peut être librement customisé par le constructeur, pour personnaliser sa version ?
  • Quel OS a été retenu par le géant Sony, pour ses dernières tablettes ?
  • Quel OS dispose du plus grand parc applicatif sur son Application Store, dépassant récemment celui d'Apple ? (430 000 applications disponibles, + d'un demi million activées chaque jour)
  • Quel Application Store est plus rentable que celui de Apple (70% allant au développeur) ?
  • Quel Application Store rapporte 30% du montant des applis payantes aux opérateurs ?
  • Quel OS supporte flash (banni par Apple) ?
  • Quel OS est ouvert aux ports USB ?
  • Etc...

Certes, il y a bien sûr actuellement la formidable bataille croisée sur les brevets (Google contre Oracle et son Java, mais aussi Apple, Microsoft, Novell, Nortel, ...) où tout le monde exige des royalties croisées de tout le monde, en se tenant par la barbichette...

Mais je pense que nous arrivons bel et bien à une croisée des chemins, telle que celle vécue par Microsoft lors du début de règne de MsDos dans les 80's, puis Windows 90's, et qui aura depuis duré plus de 25 ans.

Car en 2012, sur quelle plate-forme un éditeur va-t-il choisir de développer une application « cloudifiée » pour qu'elle soit employée par le plus grand nombre de terminaux possible, en rapportant ainsi le meilleur R.O.I. ? sous Android, sans aucun doute. Notons que toutes les applications se « Cloudifient », même et surtout la bureautique, le dernier bastion du PC.

Bref, avec un gros pari aidé d'un concours de circonstances (Microsoft retardé avec ses XP, Vista, Windows 7 , 8, Mango, Apple perdant la « gagne » de Steve JOBS), Google est en passe de prendre (par la force) un pouvoir hégémonique sur les OS des nouveaux postes clients, un règne qui peut s'étendre sur 20 ans.

Google peut dès 2012, commencer à remettre Apple à la place qu'il tenait dans les années 90 (le haut de gamme, au beau design stylé).
Google peut aussi mettre Microsoft dans le rôle du « géant détrôné » (comme le fut IBM avec OS/2), tout en ringardisant ses terminaux (comme Microsoft a ringardisé les terminaux mainframe IBM).
Dans ce coup de poker, Google peut donc rafler la mise avec son OS (un noyau Linux assez banal, au final, comme l'étaient aussi MsDos et Windows) et débuter son règne en écrasant la concurrence.

Google doit donc l'imaginer et obtient déjà l'allégeance rapide des grands éditeurs ET des grands constructeurs, sur smartphone et surtout tablettes, tout comme Microsoft le fit à l'époque en quelques années avec Ms-Dos puis Windows.

Microsoft l'a aussi senti et engage déjà le combat final pour gagner du temps, sauver Windows 8 et Mango, tout en exigeant des royalties draconiennes sur Android, en s'appuyant sur Samsung.
L'éditeur de Redmond ne compte plus réellement enrayer Android, mais anticipe de participer au festin annoncé du leader.
L'autre géant Oracle (tel un autre grand fauve attiré également par le festin) fait de même en exigeant de Google une « dîme » de 15$ par appareil sous Android.

Le futur roi Android est né « libre » et gratuit, mais il est devenu aujourd'hui un « jackpot » convoité, au centre de tous les enjeux à l'aube de son règne.

Tous les grands ont sentis le danger et tentent de l'empêcher de monter sur le trône, sinon d'avoir une place à la cour.... L'histoire peut-elle s'enrayer ? Cela se jouera dans l'année à venir.

mercredi 28 septembre 2011

Le monde méconnu et fascinant des outils de programmation à la portée de tous


Je souhaite revenir sur une excellente présentation de Bernard OURGHANLIAN, l'affable et pédagogue Directeur Technique de Microsoft France, qu'il présenta aux Microsoft TechDays 2010.

Lors de ce show, il a rappelé ce que fut l'histoire des outils de développement informatique, depuis le Cobol, le Pascal, le Basic, le C, le Lisp, le C++, jusqu'aux langages du Web (Html, Java, etc...).
Il a souligné qu'il y a 30 ans, dans les années 80, les enfants et ados se passionnaient pour le développement qui était également enseigné à l'école, comme l'anglais.
Mais alors qu'aujourd'hui, l'informatique est partout, cet engouement a mystérieusement disparu. Les jeunes « consomment » désormais de l'application sans connaître ou imaginer le code qui se cache derrière. La notion même de développement, de langage de développement a été oubliée pour le profane. Un peu comme si la population connaissait les bibliothèques et leur littérature... mais que l'écriture, l'imagination et la construction d'histoires écrites, avaient été oubliées.

Or l'histoire des outils de développement est pourtant jalonnée de fabuleux outils mettant à la portée de tous une programmation vraiment simplifiée.

Comme Bernard OURGHANLIAN, je pense que ces outils sont primordiaux car ils créent une passerelle entre les « penseurs », qui imaginent.... et les « implémenteurs », qui développent. Un enfant ou un ado peut facilement « construire » une application informatique (sinon un jeu) et le fait comme si il assemblait des briques de Légo. Il comprend alors qu'il peut employer l'outil informatique pour imaginer des concepts qui lui sont propres, comme un compositeur avec sa guitare.
Moins la construction est contraignante.... et plus l'imagination se trouve libérée.
Il est d'ailleurs paradoxale qu'à l'heure du zapping, du jetable, de la publication de toute sorte de création web (blogs, facebook, twitter, youtube, …), il n'existe guère de création et publication de petites applications conçues par des profanes.

Voici pour moi quelques outils qui ont permis ce réaliser ce rêve : la programmation à la portée de tous.

HyperCard, créé en 1987 par Bill Atkinson, un « Apple Fellow » de la première heure, l'homme qui fut à l'origine de l'interface du Macintosh et de MacPaint.

HyperCard fut un outil parfaitement génial, livré gratuitement avec tout Macintosh. Il permettait de construire de petites applications sous forme de piles de fiches composées d'objets textes, dessins (animés) et sons.
Son extraordinaire langage interprété HyperTalk, très proche de l'anglais, permettait de programmer intuitivement (avec alors 8Mo de Ram !). Pas de compilation, pas de typage déclaratif des variables, une syntaxe réduite (pas de parenthèses à placer), l'usage d'algorithmes simples, comme les conditions, les boucles, …HyperCard était extrêmement novateur et permettait réellement aux « non-développeurs » de développer. (ex : pomme = 9, poire = 4, sur bouton « résultat » lors d'un clic, mettre « pomme + poire » dans champ « total » et le total s'affichait).
Des enseignants, des chercheurs, des particuliers purent alors créer des programmes utilitaires ou éducatifs, et se les partager.
Malheureusement, l'application fut abandonnée au début des années 90. Il faut dire qu'avec le départ de Steve JOBS, Apple était alors passé au mains des businessmen, et que par ailleurs, le web et ses standards arrivaient et avec eux les nouveaux standard du multimedia et de l'hypertexte.
Néanmoins, un monument devrait aujourd'hui être érigé pour cette « merveille » oubliée que fut HyperCard.

Pour les entreprises et stations de travail, il y eut des outils de développement d'interface graphiques qui employèrent de forte notions de programmation simplifiées comme le splendide Interface Builder de NeXTSTEP (œuvre du Français Jean-Marie HULLOT, qui fut plus tard le génial précurseur de l'iPhone).
Notons qu'Interface-Builder, basé sur Objective-C, permit de créer le premier navigateur Web au CERN, sur NeXT., au début des années 90.
Avec le retour de Steve JOBS chez Apple qui revint avec les « cendres de NeXTSTEP », puis la fusion du code génétique de NeXTSTEP dans MacOS et iOS, les descendants d'Interface Builder devinrent ensuite la base des outils de développement employés sur Mac, puis sur iPhone.

En France, j'eus le privilège de participer à la conception ergonomique de l'outil XfaceMaker2 de Non Standard Logics, autre Interface Builder mais pour Unix X-Windows C/C++. Son ergonomie était inspirée de l'Interface Builder de NeXTSTEP, et son langage d'animation de l'interface (Face) était proche de HyperTalk. XFM2 pouvait alors parfaitement être employé par les ergonomes et designers SANS les développeurs dans le cadre des conceptions de tableaux de bords d'avions, de sous-marins, de navires, de centrales... (ex : sur modification de la propriété « valeur » d'un potentiomètre, que l'on bouge, faire aussi varier la propriété « degré de l'aiguille »de tel vu-mètre, et rendre de plus en plus rouge tel bouton blanc.... et appeler telle fonction C – la fonction C étant appelée une fois compilée, mais le reste pouvait être testé en préalable, indépendamment).

Notons enfin qu'un autre outil aussi extraordinaire qu'HyperCard, a été récemment conçu par Microsoft, il est passé un peu inaperçu alors qu'il représente une splendide innovation, que Bernard OURGHANLIAN a rappelé et présenté aux TechDays 2010.
Il s'agit de Kodu, développé pour console X-Box et depuis peu porté sur PC (et téléchargeable gratuitement par tous).
Là, ce n'est plus un développeur ou un ergonome qui peut développer un jeu, mais bien en enfant de 10 ans et en quelques minutes d'apprentissage. La complexité du développement est totalement masquée. Cette conception devient ludique et libère l'imagination. L'apprentissage des évènements, des actions, des interactions entre les personnages ou les objets (le tout en 3D) est superbement bien conçue.

Voir la splendide video sur :

N'hésitez pas à télécharger cet outil pour PC sur :

Et lire les tutoriaux pour créer un monde, ses personnages, ses interactions... sans une ligne de code.

Bref, espérons que ces outils seront toujours amenés à se développer car rendre l'informatique accessible à tous suscite vraiment des vocations, de la créativité, de l'innovation qui, au final, bénéficie rapidement au plus grand nombre.


vendredi 23 septembre 2011

Bing à la peine face à Google



Bing, le moteur de recherches Microsoft "anti Google", sorti en 2009, est à la peine.

La division « Online-Services » de Microsoft vient d'annoncer qu'elle avait perdu 5,5 milliards de dollars depuis son lancement. Cette perte va croissante et s'établit désormais à 700 millions de dollars par semestre, un gouffre.

Si on y ajoute l'investissement de R&D de Microsoft pour le moteur Bing, lequel est estimé à 4 milliards de dollars, cela fait près de 10 milliards de dollars investis dans Bing par la firme de Redmond .
10 milliards de dollars, c'est le montant évalué d'un Twitter ou d'un LinkedIn, deux stars montantes des réseaux sociaux.

Certes, Bing approche les 15% de parts de marché, mais reste très peu connu en Europe car sa croissance n'a lieu actuellement qu'en Amérique du Nord.

Bing va donc devoir rapidement attirer des annonceurs afin de viser les fameuses 30% de parts de marché, seuil estimé pour une rentabilité.
Notons que malgré tous ces efforts, et depuis 2 ans, l'arrivée de Bing n'a fait perdre que... 0,2% de PdM à Google.

Afin de doper l'audience de Bing, Microsoft mise donc sur des accords de couplage comme ceux réalisés avec Facebook ou Yahoo... mais surtout sur un rapide engouement autour de Windows Phone 7 « Mango » (sous Nokia notamment) et Windows 8 qui mettront Bing au cœur de leur interface (La X-Box également)..

Là encore, l'essor du terminal client (smartphone, tablette ou PC) sous tel ou tel OS fera office de "juge de paix" pour l'avenir des moteurs de recherche.


mardi 20 septembre 2011

Mango, une réelle innovation qui peut arriver trop tard



Ceux qui ont testé le nouvel OS Windows Phone, dont l'interface "Métro" sera bientôt aussi disponible sous Windows 8, sont agréablement surpris. Le système est plus intuitif, fluide et apporte de réelles innovations. L'expérience utilisateur est originale, avec notamment les « tuiles » agrandies. Le look & feel ne ressemble décidément pas au « mainstream » des systèmes iOS / Android, que Mango compte dépasser, ringardiser serait un grand mot.

Certaines fonctionnalités sont intéressantes, comme la compilation des fils de discussion que l'on peut tenir avec une personne via SMS, MSN, FaceBook, Exchange, Twitter, LinkedIn, …le tout accessible depuis la page d'accueil.

Les applications disponibles sont relookées et peuvent être acquises sur le MaketPlace (AppStore) de Microsoft, ou à partir de votre PC, depuis lequel elles sont téléchargées ensuite. (Comme le rapide download d'applications sur une Playstation, pour une PSP).

L'OS emploie Bing, se couplera au Cloud Microsoft et ses services, se couple aux X-Box. Il est bien sur raccordé à Zune, le magasin de musique en ligne.

Mango arrive donc en France, et les poids lourds de la téléphonie proposent déjà leur gamme d'appareils, comme, par exemple, les HTC Titan (le bien nommé, vu sa taille) et Radar ou encore Samsung.

Mango est donc aussi le pari de Microsoft pour une expérience utilisateur modernisée sur Smartphone, mais aussi sur PC via l'interface Metro.

Plusieurs questions se posent :
  • Les innovations de l'interface Metro initiée avec Mango ont-elles un sens sur PC ? Par exemple, le portail de contacts axés « multi-communication avec mes amis » a-t-il un sens sur une machine semi-professionnelle ? A voir, car un PC n'est pas "principalement" un outil de communication comme l'est un smartphone.
  • Les applications sont-elles plus nombreuses et sexy que celles proposées sur iPhone ou Android ?
  • Quelle est la « killing application » qui rend l'usage d'un smartphone sous cet OS « original et exclusif » (On se rappelle tous les merveilleuses applications de l'iPhone qui déclenchèrent la ruée, comme Shazam)

En effet, le marché des smartphones est aujourd'hui encombré, pour Microsoft il faudra donc faire beaucoup mieux que la concurrence pour espérer lui prendre des parts de marché (même si les packages tarifés « opérateur / téléphone » faussent le choix réel de l'utilisateur). N'oublions pas que les utilisateurs jeunes ne sont pas des aficionados d'expérience Microsoft et que la part de marché des Windows Phone est anecdotique à ce jour.

Côté PC, avec un dérivé de l'expérience Metro sur Windows 8, il faudra ici convaincre les utilisateurs familiers du Windows historique. On l'a vu, les tuiles et outils de multi-communications ne sont pas transcendants sur un PC, surtout si il n'est pas tactile. Le changement majeur d'usage pourrait venir de la simplicité de télécharger des applications à la demande, depuis un « App-store / MarketPlace » dans le Cloud. Mais cet usage a-t-il un sens dans les entreprises aux parc applicatif figé et normalisé ? L'usage de l'écran tactile a-t-il aussi un sens dans les entreprises ?

Aujourd'hui, la position de Microsoft me fait paradoxalement penser à celle de Steve JOBS à l'époque de NeXT et NeXTStep. Lorsque Apple, son OS et son finder étaient en perte de vitesse et qu'il fut contraint de partir. Steve JOBS voulu alors bâtir un poste de travail « from scratch » en innovant totalement. 
L'expérience utilisateur était géniale, la machine et l'OS aussi, dépassant de loin les concurrents avec 15 ans d'avance.... pourtant, elle ne rencontra pas le succès, pourquoi ?

Le prix, certes, mais pas seulement.


Les vraies raisons sont celles-ci :
  • Ce fut surtout parce que le marché était déjà devenu encombré par le PC Windows et le Mac, sans laisser de place à une 3ème voie... voir une 4ème avec IBM OS/2, d'ailleurs :-) 
  • Car les concurrents avaient déjà leurs « killing applications »: Word, Excel, Lotus 123 pour le PC Windows, la PAO-Dessin-Architecture pour le Mac, des applications massivement adoptées que NeXT ne put alors pas contrer, malgré de splendides logiciels (comme le tableur Improve), mais trop peu différenciant.
  • Enfin, avant d'attirer les clients d'applications, il faut d'abord attirer les éditeurs et les développeurs d'applications car celles-ci doivent être réécrites (puis maintenues) sur le nouvel OS, lequel doit rapidement disposer d'une large diffusion, afin d'assurer le R.O.I... Pour NeXT les éditeurs "stars" jetèrent l'éponge les uns après les autres, ce qui oblitéra rapidement l'avenir de la plate-forme,
A suivre sur fin 2011 et courant 2012...

jeudi 15 septembre 2011

Windows 8, le pari de l'hybride...


Microsoft a donc présenté cette semaine son nouvel OS Windows 8 doté de l'interface Metro qui fonctionnera à terme sur tablettes, (vieux) PCs et smartphones.
C'est un pari pour l'éditeur car l'ergonomie de tous ces engins n'est pas foncièrement identique. Aujourd'hui, seules les tablettes à clavier amovible, ou les PC a écran tactile amovible permettent d'employer ce type d'OS hybride, et ils sont rares.... car peu demandés.

Sous Windows 8, le sacro-saint « bureau Windows » peut donc disparaitre pour laisser place à l'interface Metro et ses "tuiles", laquelle est issue de Windows Phone. Pour les anciens utilisateurs de PC (du 20è siècle), il sera cependant possible de débrayer, pour revenir à l'interface de Windows classique, avec explorateur . Ce sera alors globalement celle de Windows 7, sans grand ajout, à part le ruban de Office, pour manipuler les fichiers.

La démo s'est effectuée sur une nouvelle tablette Samsung aux multiples ports, dont USB3. Microsoft s'ouvre désormais aux processeurs ARM en sus des architectures Intel, c'est une grande nouveauté.
Le navigateur est, bien sur, IE 10 avec compatibilité HTML 5 (Le flash ne serait plus bientôt supporté).
Un clavier assez réussi peut apparaître sur l'écran, pour le mode tablette. Il peut être scindé sur les 2 côtés de l'écran.

Le défi pour Microsoft est désormais multiple :
  • Cet OS, sur des tablettes, va-t-il concurrencer des iPads sous iOS ou ses nombreux erzatz sous Android, lesquelles tirent parti de l'expérience iPhone / Apple AppStore sinon du poids de l'Android Market, sachant que ces 2 AppStore croissent exponentiellement de jours en jours (Quand le Windows Phone Store "MarketPlace" n'est encore qu'anecdotique) .

  • Cet OS, sur des PC, va-t-il entrainer les utilisateurs dans une nouvelle migration «majeure », avec bouleversement de l'ergonomie, des usages, … alors que XP est encore présent, que Vista n'a pas percé, et que Windows 7 poursuit sa lente diffusion. Sans parler du fait que les vieilles applications d'entreprise ne seront pas rapidement adaptées à un usage tactile.

Nous le saurons rapidement, dès 2012...

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