jeudi 24 novembre 2011

Ma rencontre avec Sam TRAMIEL ou Quand la firme de jeux ATARI voulu combattre.... NeXT et Steve JOBS


Jack TRAMIEL, le père de Sam TRAMIEL, est né en Pologne en 1928. Enfant pendant la guerre, il fut transféré de son ghetto au camp d'Auschwitz, puis dans un camp de travail où son propre père trouva la mort.


En 1947, Jack TRAMIEL migre aux Etats-Unis et s'oriente vers les machines à écrire, les calculatrices naissantes puis l'informatique.
Dans les années 50 il fonde Commodore puis les puces MOS, le processeur low-cost qui démocratisera le jeu « Pong ».

Début des années 80, il crée le Commodore VIC-20 puis le Commodore 64 à l'énorme succès du à ses performances avancées et à son prix réduit.
Jack TRAMIEL rachète alors en 1984 la société ATARI à la Warner et y entraine ses anciens collaborateurs de Commodore (lesquels rachetèrent Amiga, en réaction).

Jack place alors aux avant postes d'ATARI ses fils, Garry et Sam.

Au milieu des années 80, son fils Sam TRAMIEL devient président d'ATARI.

ATARI dont le slogan est « the power without the price » crée alors le célèbre ATARI ST, dont les initiales "ST" s'entendent pour Sixteen/Thirty-two en référence à l'architecture 16/32 bits... mais qui sont aussi les initiales de Sam TRAMIEL.

L'ATARI ST est une sorte d' « Apple Macintosh du pauvre » avec son interface GEM aux icônes et souris, ses outils bureautiques, ses imprimantes Laser, ... bien avant le PC Windows (des journaux comme Libération l'emploient, des Centres de Recherche également). Jean-Michel JARRE l'emploie aussi lors de ses mégas concerts planétaires, pour ses interfaces midi commandant les claviers.

C'est aussi bien entendu un premier micro-ordinateur domestique, conçu pour les jeux sur écran ou sur TV.

A la fin des années 80, j'œuvre alors pour Non Standard Logics, société Parisienne d'ingénierie Unix – X/Windows, ayant conçu un shell icônique, un interface builder, sous l'impulsion de son dirigeant Ion FILOTTI (prof de Berkeley et maitre de conférences au Labo de Recherche en Informatique d'Orsay).

Nous vendons alors aussi des Macintosh, des ATARI ST et Mega ST aux grandes entreprises.

Et c'est alors l'événement : NSL et ATARI signent un accord pour porter les outils graphiques Unix de NSL sur le prochain ATARI TT (32 / 32 bits), le successeur surpuissant de l'ATARI ST.

L'objectif (fou) est d'en faire une sorte de « station NeXT du pauvre », contrant la machine NeXT alors désigné comme successeur du Mac, récemment créé par Steve JOBS et impressionnant le monde.

Une collaboration de 2 ans s'installe alors entre les développeurs de la R&D d'ATARI Corp aux USA et NSL en France.
Lors d'une édition d'un salon Convention Unix vers 1990, la machine est présentée en avant-première. Le président d'ATARI Sam TRAMIEL est venu et nous lui faisons une démonstration sur notre stand.

Mais le projet ne débouchera malheureusement jamais sur le marché, malgré les lourds investissements. Dès le début des années 90, ATARI se replie plus sagement sur les jeux vidéos alors que NeXT s'effondre et que le PC Windows décolle.

Pour ATARI, ce fut ensuite la sortie des consoles Lynx (tentant de contrer la GameBoy de Nintendo), puis la Jaguar déjà équipée de 64 bits.

En 1995, Sam TRAMIEL décède d'une attaque cardiaque obligeant son père à reprendre l'entreprise ATARI moribonde.

Elle est alors vendue a Hasbro, puis à Infogrammes qui a alors repris le nom d'ATARI.

Jack TRAMIEL père, lui, vit à 83 ans et vit toujours en Californie.

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